René Binamé au KJBI (14/06/2014)

Il faut bien le dire René Binamé est un de mes groupes préférés. Je l’ai découvert ado en récupérant des mp3 sur Internet. Si j’avais bien aimé, surtout leur album 71-86-21-36, je n’avais pas creusé plus et n’étais pas plus fan que ça. Au point que je me souviens être allé à une soirée à Périgueux en 2008 ou 2009 où il jouait avec Guérilla Poubelle et que j’étais dehors à boire des bières pendant leur set… (je me flagelle chaque fois que j’y repense). Depuis, du temps a passé et j’ai appris à mieux apprécier leurs chansons. J’espérai les voir en live un jour pour réparer cette erreur de jeunesse !

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René Binamé. Flous.

Cette occasion s’est présentée le samedi 14 juin. Le trio belge (pour cette soirée en l’occurrence franco-belge) se produisait au KJBI, bar associatif à forte tendance punk qui vient d’ouvrir au Crès juste à côté de Montpellier. Ni une ni deux, en apprenant ça j’ai tout de suite prévenu quelques comparses susceptibles d’être intéressés. Il n’y a finalement que Koma qui m’a répondu présent et qui m’a accompagné.

Le début des hostilités annoncé pour 21h, on se pointe dans ces eaux-là après avoir englouti une pizza. Pas grand monde devant la salle, il faut dire que l’info n’a pas beaucoup tournée. Pour en avoir discuté avec quelqu’un de la salle (je ne sais plus son nom, désolé) l’asso n’a pas eu le temps de faire la com’, trop occupée par les travaux à réaliser. Du coup ils se sont limités à Facebook (grrrr!), mais la personne m’a assuré qu’ils allaient faire un site Internet (ouf!), on vous tiendra au courant.

Lazy Doll Factice en pleine action !

Lazy Doll Factice en pleine action !

C’est le groupe FightOrPeaceMotte qui ouvre le bal. C’est un peu difficile pour eux étant donné qu’il y a encore peu de monde. Pour ne rien arranger le son est très fort et on ne comprend pas grand chose à ce qui se dit. C’est dommage parce qu’ils ont de l’énergie et un jeu de scène sympa. Pour avoir écouté leur disque que le gratteux m’a filé pendant la soirée, je peux vous dire que c’est plutôt sympa. C’est du punk-rock comme les montpellierains semble savoir en faire, quelque part entre les Shériff et les Molards.

Lazy Doll Factice, est le groupe suivant. Pour les avoir déjà vus je savais qu’ils envoyaient. Même si c’est pas trop mon style de punk (à grosse voix), en concert c’est efficace. Malgré une alcoolémie déjà bien avancée au moment de monter sur scène ils arrivent à nous produire un set qui tient à peu près la route et qui est plutôt marrant. En revanche pour eux aussi le son est vraiment pourri, dommage.

Arrive enfin ceux pour qui nous sommes venu avec Koma : René Binamé ! Ils installent leur propre sono, ce qui nous laisse espérer un son un peu meilleur que pour les précédents groupes. Cela se confirme dès le départ ! Le trio attaque son set et durant le premier quart d’heure je m’inquiète de la durée du concert tellement ils enchaînent vite, sans pause entre les morceaux. Je voudrais les voir plus de 30 minutes ! Finalement ils reprennent une cadence un peu plus normale. C’est pas que c’est plus lent, j’ai trouvé d’ailleurs que certains morceaux étaient plus péchus en live que sur les albums, mais ils prennent plus leur temps. Évidemment quand ils en arrivent à jouer La Makhnovtchina ou Juillet 1936, le public chante avec eux en chœur. Ça confirme la question que je voulais leur poser, à savoir si ça ne les agacent pas que ça soit leur album 71-86-21-36, où sont enregistrées ces chansons, qui ait le plus de succès. Enfin j’y réfléchis pas trop non plus à ce moment-là, j’ai arrêté de compter les bières et je chante aussi, faut pas croire.

Le concert se termine et avec Koma on se dit (en gros) : « Putain on les a vu ! » On discute un peu à droite à gauche. Quelqu’un a remarqué qu’on avait laissé traîner quelques zines. Le gars s’appelle Mondine il est bien emballé par notre truc et me propose de passer en parler dans son émission Radio H sur Radio Campus Montpellier le week-end suivant. Le rendez-vous est pris !

Pour ma part je garde tout de même Binam’ (le chanteur-batteur-fondateur de René Binamé) à l’œil. C’est qu’on voudrait le choper pour l’interviewer, le bougre ! On y arrive, on se faufile en « backstage » (le grand mot) pour être au calme.

Après l’interview on lève le camp, contents de la soirée. Espérons que le KJBI perdure pour continuer à nous proposer d’autre petits concerts sympas comme ça (avec un meilleur son espérons !). Signalons également que les René Binamé jouaient le lendemain à la Plaine à Marseille en soutien aux personnes arrêtées lors du carnaval de la Plaine et dont certaines ont pris de la prison ferme.

par M.

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