Asphalt jungle : qui les voitures autonomes écraseront-elles ?

Depuis 2016, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) propose un test en ligne plaçant les internautes devant un dilemme éthique : que devrait faire une voiture autonome sur le point de causer un accident dont la seule issue est soit la mort de passants soit celle de ses occupants ? Présenté comme inévitable par les spécialistes en intelligence artificielle, ce questionnement connaît un écho dans la presse généraliste. Mais au fait, sommes-nous bien certains de vouloir confier nos vies à des algorithmes ?

De la philosophie à la loi des algorithmes

Le problème proposé par le site Moral Machine se veut une variante du célèbre dilemme du tramway imaginé en 1967 par la philosophe Philippa Foot. La situation est la suivante : vous voyez un tramway fou s’apprêtant à écraser cinq personnes qui marchent sur la voie. Vous avez la possibilité d’actionner un aiguillage pour les sauver, ce qui sacrifiera néanmoins une personne marchant sur la seconde voie. Que faites-vous ? Une autre version légèrement plus tordue élaborée par Judith Jarvis Thomson en 1976 propose de jeter ou non un homme obèse depuis une passerelle sur la voie afin de freiner le tramway et de sauver les cinq personnes. Dans les deux cas ce problème est censé faire émerger deux conceptions éthiques particulières. Si vous considérez qu’il vaut mieux sacrifier une vie pour en sauver cinq, alors vous seriez proche de l’éthique utilitariste prônée par le philosophe Jeremy Bentham ((Inventeur, rappelons-le, du célèbre ­Panopticon, modèle architectural de prison sensé maximiser la discipline des détenus en instaurant un sentiment de surveillance constante bien que reposant sur un nombre réduit de gardiens.)). Si vous pensez au contraire qu’en aucun cas vous ne pouvez vous autoriser à prendre activement la vie de quelqu’un, vous pencheriez plutôt du côté de l’éthique déontologique de Kant (ce qui comporte une connotation religieuse : « tu ne tueras point »). Nos lecteurs, qui ont l’esprit vif, comprendront néanmoins qu’une fois dépassé son aspect ludique ce type de questionnement pris trop au sérieux est plutôt vicieux. En cherchant à nous enfermer dans une logique comptable ou un positionnement béni oui-oui, il nie toute la complexité de la vie réelle. C’est justement ce que recherchent les défenseurs d’une société bien ordonnée, productive et sécurisée pour écrire leurs lois.
Les scientifiques du Media Lab du MIT et leurs partenaires de la Toulouse School of Economics sont dans ce cas précis. Derrière leur air avenant, ils estiment que la mise en service imminente des voitures autonomes nécessite que l’humanité tranche une bonne fois pour toutes ce type de dilemme. Mais qu’on se le dise, Iyad Rahwan, Jean-François Bonnefon et Azim Shariff sont des démocrates : ils ont développé le site Moral Machine pour entamer une consultation de l’opinion sur la question. Vous vous y trouvez face à une suite de treize scénarios générés aléatoirement dans lesquels vous devez choisir qui l’intelligence artificielle d’une voiture autonome devrait sacrifier entre deux groupes de piétons ou entre des piétons et les passagers de la voiture. Après avoir tranché dans chaque situation, le site vous propose un résumé statistique de vos réponses et vous invite à répondre à des questions complémentaires. Les scientifiques cherchent ainsi à établir un lien entre vos choix et vos orientations politiques, votre rapport à la religion, votre niveau d’éducation, votre sexe, votre âge ou encore l’importance que vous accordez au respect de la loi. Une option vous permet également d’« exprimer votre créativité » en imaginant vos propres scénarios macabres.

Pour mieux comprendre la genèse du projet Moral Machine, il faut regarder la conférence TED ((Les conférences TED (Technology, Entertainement and Design) sont organisées par la Sapling Foundation, une organisation californienne à but non lucratif qui se propose d’arriver à « la meilleure diffusion des grandes idées » et qui pour cela bénéficie du soutien de géants de l’industrie (IBM, Ford, Intel, et bien d’autres). Elles donnent régulièrement une tribune à des ingénieurs de gros groupes comme Google venant vanter les mérites de l’homme « augmenté » du futur, mais aussi à des personnalités du spectacle ou des leaders spirituels comme Pierre Rabhi. Iyad Rahwan, « What moral decisions should driverless cars make ? », ­TEDxCambridge, septembre 2016, url : https://www.ted.com/talks/iyad_rahwan_what_moral_decisions_should_driverless_cars_make?language=fr.)) de septembre 2016 d’Iyad Rahwan, associate professor en arts et sciences des médias et chef du Media Lab. Dans sa démonstration, le chercheur prépare le terrain en rappelant à l’auditoire qu’aux États-Unis en 2015 les accidents de la route ont fait 35 000 morts et qu’au niveau mondial on atteint 1,2 million de victimes annuelles. Or, nous dit-il, les concepteurs de voitures autonomes promettent d’ici à 2026 de réduire le nombre d’accidents mortels de 90 % à 99 %. Autant dire que sur le papier ces véhicules font figure de solution miracle. Dans les cas restants, ils pourraient réduire certains dommages grâce à leur capacité de réaction plus rapide que celle de l’humain. Cela demanderait cependant de réfléchir aux priorités que les voitures auront en termes de vies à sauver.

Tout n’est cependant pas si simple pour les chercheurs du MIT. Avant de lancer le site, Iyad Rahwan nous explique qu’ils ont réalisé une première enquête ayant mis au jour un nouveau problème. L’équipe ayant présenté aux personnes interrogées les avantages liés à la mise en service des voitures autonomes, elle leur a ensuite demandé comment devrait réagir une voiture dans différents cas d’accidents mortels inévitables. Une majorité « benthamienne » s’est dégagée des résultats comme c’est déjà généralement le cas avec le test du dilemme du tramway. Cependant, à la différence de ce-dernier, celui des voitures autonomes comporte le facteur supplémentaire de la mise en jeu de la vie des passagers, qui sont aussi souvent les propriétaires du véhicule. Ainsi lorsque les chercheurs ont demandé aux sondés s’ils achèteraient une voiture autonome paramétrée pour éventuellement les sacrifier, ils ont répondu en majorité qu’évidemment non. Les scientifiques en ont déduit que chaque personne interrogée souhaiterait posséder une voiture qui la protège pendant que le reste de la population roulerait dans des voitures « utilitaristes ». Selon eux le panel étudié, et par extension la société, n’est donc pas face à un dilemme éthique mais face à un « dilemme social ».
Ce « dilemme social » serait selon les chercheurs une illustration de la « tragédie des communs », un prétendu mécanisme social dont l’existence fut défendue au XIXe siècle par l’économiste anglais William Foster Lloyd et qui fut popularisé à partir de 1968 par le biologiste américain Garett Hardin. L’allégorie habituellement utilisée pour l’expliquer est celle de fermiers partageant un bien commun : le pré pour faire paître leurs moutons. Lloyd, suivi d’Hardin, explique que les fermiers initialement d’accord pour que chacun mette un nombre donné de moutons sur le pré sont rapidement tentés d’en ajouter en douce afin d’accroître leurs profits. Ceci est d’autant plus tentant qu’au départ l’ajout discret d’un mouton n’a pas d’effet visible. Néanmoins, cette tendance se généralisant fatalement selon les partisans de cette théorie, elle mène à la surexploitation du pré et donc à la ruine des fermiers. Pour Iyad Rahwan, le bien commun équivaut à la diminution du nombre de morts sur la route, les bêtes sont remplacées par les voitures autonomes et les fermiers par les propriétaires des véhicules. En achetant des voitures privilégiant leur sécurité au détriment de celle des autres usagers — ce dont les constructeurs feraient probablement un argument de vente —, les automobilistes contribueraient ainsi à la destruction du bien commun. Pour éviter cette situation, l’encadrement s’imposerait donc. Dans le cas du pré, deux options sont possibles : soit le découpage en parcelles privées, chaque propriétaire devenant responsable de la sienne, soit l’administration étatique de l’usage collectif du pré. Pour les voitures autonomes, les chercheurs du MIT préconisent une solution étatique citoyenne : après consultation de la société, le législateur devrait être chargé de faire appliquer la régulation majoritairement souhaitée.
Le problème des scientifiques est donc selon Iyad Rahwan de trouver un moyen pour que « la société accepte et applique les compromis qui lui conviennent ». Dit plus clairement : comment faire pour que les gens soient prêts à acheter des voitures autorisées à les tuer dans certaines circonstances ? Le chercheur dit ne pas avoir (encore) la solution à cette question, mais la création avec son équipe du site Moral Machine montre qu’il y travaille.

Méthodologie douteuse pour projet mortifère

Dès le début de la conférence, Iyad Rahwan dit que l’on peut ne pas vouloir répondre aux questions posées par Moral Machine et attendre que les voitures autonomes soient sûres à 100 % pour accepter leur mise en service (ce qui n’arrivera évidemment jamais, le risque zéro n’existant pas). Mais, nous fait-il comprendre de manière culpabilisante, il s’agirait déjà d’un choix qui coûterait potentiellement des millions de vies. En disant cela, le chercheur révèle deux biais majeurs sur lesquels repose le projet Moral Machine.

Tout d’abord, il contredit lui-même l’argument affiché comme étant la raison d’être du site internet : l’arrivée des voitures autonomes est inéluctable. S’il y a en effet de grandes chances pour que ces véhicules circulent prochainement, cela n’a pourtant rien d’une fatalité. Ce sera simplement le résultat d’une opposition trop faible à ces véhicules et au modèle de société qui les accompagne.
Par ailleurs, en faisant passer le choix des voitures autonomes comme relevant du simple bon sens, Iyad Rahwan réalise une double inférence extrêmement critiquable. D’une part il nous confronte déjà au dilemme du tramway sans nous le dire et nous pousse ensuite d’office dans la voie « benthamienne ». Car le choix d’avoir recours aux voitures autonomes est précisément utilitariste : pour la promesse de sécurité qu’elles offrent on les autorise à tuer automatiquement des humains dans de rares cas. Les choix que les voitures feront dans ces situations n’est que secondaire puisque cela suppose que l’on a déjà accepté le principe de leur mise en service.
Autre problème majeur dans l’argumentation du Media Lab : la croyance de ses chercheurs en cette « tragédie des communs » que nous devrions empêcher de se réaliser. Outre qu’il faudrait leur rappeler que le principe d’une tragédie est justement de se réaliser quoiqu’il arrive, dans un article consacré à ce « mécanisme social », l’historien Fabien Locher explique qu’il n’est qu’un mythe ((Fabien Locher, « La tragédie des communs était un mythe », CNRS Le Journal, 4 janvier 2018, url : https://lejournal.cnrs.fr/billets/la-tragedie-des-communs-etait-un-mythe.)) :

« [Le raisonnement] se fonde sur une modélisation très peu crédible des acteurs. En effet, [il] ne tient que si l’on suppose qu’on a affaire à des éleveurs n’agissant qu’en fonction d’un intérêt individuel étroit, réduit au gain financier. Ces mêmes éleveurs, on les dirait aussi privés de langage, car ils sont incapables de communiquer pour créer des formes d’organisation régulant l’exploitation du pâturage. Cela renvoie à une erreur historique et conceptuelle grossière de Hardin. Il confond en effet ce qu’il appelle des « communs » (commons) avec des situations de libre accès où tout le monde peut se servir à sa guise. Or, le terme de « communs » recouvre tout autre chose : il désigne des institutions grâce auxquelles des communautés ont géré, et gèrent encore aujourd’hui, des ressources communes partout dans le monde, et souvent de façon très durable. Il peut s’agir de pâtures mais aussi de forêts, de champs, de tourbières, de zones humides… souvent indispensables à leur survie. »

La « tragédie des communs » est donc en réalité fondée sur l’idée reçue d’une humanité naturellement avide nécessitant un certain degré de coercition étatique pour faire société. Cela nie les exemples existants d’organisations sans propriété privée et sans État ((Voir les travaux très stimulants de Pierre Clastres sur le fonctionnement des tribus amérindiennes d’Amérique du Sud. Pierre Clastres, La société contre l’État, Paris, Les Éditions de Minuit, 1974, 185 p.)), mais c’est évidemment bien pratique pour qui se voit en instaurateur de la loi et de l’ordre.

Le « dilemme social » soulevé par le Media Lab n’existe donc pas. Pour reprendre les termes d’Iyad Rahwan, un « compromis » que la société ne veut pas « accepter » ni « appliquer » est par définition un compromis qui ne lui « convient » pas. Il est abusif de considérer que les sondés adhèrent au principe des voitures autonomes, comme il est abusif de dire qu’ils refuseraient d’en acheter par individualisme. Il est plus probable qu’ils réfléchissent spontanément à ce que des chercheurs d’une prestigieuse institution leur présentent à la fois comme une fatalité et une solution miracle pour sauver des millions (!) de vies. Cependant, quand on leur rappelle les implications potentielles que leurs choix auraient concernant leur propre vie, ils commencent à douter…
Si cette contradiction que propose de résoudre les chercheurs est inexistante, leur objectif d’acquérir l’opinion à l’utilisation des voitures autonomes est bien réel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la piste explorée pour cela confirme l’idéologie sinistre qui motive le projet.
À l’aspect quantitatif — et déjà idiot — du dilemme du tramway (combien de personnes sauver ?), Moral Machine ajoute un aspect qualitatif (quelles personnes sauver ?). L’internaute doit par exemple se demander si la voiture autonome avec à son bord une passagère enceinte doit écraser le piéton qui traverse au rouge ou s’encastrer dans un mur pour l’éviter. Ferait-elle mieux de privilégier la vie des sportifs plutôt que des obèses, des jeunes plutôt que des vieux, des cadres plutôt que des sans-abris, des honnêtes citoyens plutôt que des hors-la-loi, des humains plutôt que des animaux ? Appelé explicitement à « juger » les scénarios qui lui sont présentés dans des vignettes en vue plongeante, l’internaute se transforme en démiurge virtuel choisissant qui doit vivre et qui doit mourir. Les catégories représentées sont particulièrement stéréotypés. Implicitement, elles induisent une conception du « bien commun » basée sur la sauvegarde des individus jugés les plus efficaces et les plus prometteurs. Si le site ne fournit pas les statistiques sociologiques recueillies sur les sondés, ni leur nombre, ni combien de fois ils ont fait le test (il est possible de refaire des sessions de treize scénarios indéfiniment), il donne un aperçu graphique de vos préférences comparées à celle des autres internautes. Sans aucune donnée chiffrée ni aucune information sur les modalités de calcul, ces résultats ont évidemment une valeur très relative. Néanmoins, il semblerait que sur la masse de scénarios jugés les sondés privilégient dans la majorité des situations de sauver le plus grand nombre de personnes. On retrouve également le traditionnel « les femmes et les enfants d’abord » avec une préférence en faveur des femmes face aux hommes et des jeunes face aux vieux. Les réponses s’équilibrent en revanche concernant la priorité à accorder soit aux piétons, soit aux passagers des voitures autonomes. Enfin, sans surprise, les sondés préféreraient dans la plus part des cas sauver les gens qui ont un niveau social élevé, qui respectent la loi et dans une moindre mesure qui font du sport.
Difficile de savoir exactement à quoi serviront les résultats de l’enquête et si celle-ci dépasse la simple opération de communication en faveur des voitures autonomes. À la fin du sondage, parmi les questions complémentaires, l’équipe du MIT se paye le cynisme de nous demander : « Dans quelle mesure pensez-vous que vos décisions sur la « morale machine » vont être utilisées pour programmer des voitures autonomes ? ». D’après la présentation de Iyad Rahwan, le but semble être de donner de manière plus ou moins directe une base de travail au législateur (mais aussi aux constructeurs). En corrélant les réponses et les données des internautes, l’équipe du MIT serait à même d’établir une cartographie de ce qui est tolérable pour les sondés en fonction de leur position sociale. Grâce à cela, ils pourraient donner au moins deux leviers aux gouvernants et aux industriels. D’une part, ceux-ci pourront montrer qu’ils sont respectueux de la démocratie car ils consultent l’opinion des citoyens-consommateurs. D’autre part, les préférences qui semblent se dégager de l’enquête sont en faveur des actifs (jeunes et en bonne santé si possible). Cette population qui a les moyens d’acheter ou de louer un véhicule (la location longue durée étant la tendance émergente) bénéficierait donc de surcroît d’une promesse de sécurité faisant consensus dans la société. Cela ferait d’elle une clientèle de départ parfaite pour les constructeurs de voitures autonomes et un bon moyen pour le législateur de lancer une solution innovante dans le domaine de la sécurité routière.

Une morale à l’histoire ?

Derrière la rassurante mais illusoire neutralité scientifique, les chercheurs du Media Lab veulent nous imposer un projet de société. Les voitures autonomes sont en réalité à la sécurité routière ce que les anti-dépresseurs sont aux burn-out, un palliatif et une marchandise. Il n’est pas étonnant que les scientifiques du MIT aillent dans cette direction. Leur rôle est de perfectionner le règne de l’exploitation. Le soutien de Reid Hoffman ((Co-fondateur du réseau social pour cadres dynamiques LinkedIn.)) à Moral Machine et la longue liste de partenaires privés du Media Lab sont là pour le souligner.
Leur discours qui se veut raisonnable et citoyen est emblématique du démocratisme de notre époque. Leur démarche reposant sur le principe du crowdsourcing joue pleinement la carte participative, mille fois utilisée. C’est avec le sourire que l’on nous dit qu’il faut accepter de confier notre vie aux machines. Vous n’êtes pas d’accord ? C’est pourtant votre choix puisque vous avez déjà accepté de réfléchir aux règles morales auxquelles ces véhicules obéiront !
Les voitures autonomes s’intègrent à la nouvelle idéologie aujourd’hui en vogue (la seule?), le transhumanisme. Elles en illustrent aussi parfaitement les paradoxes. Leur but affiché est de faire baisser la mortalité sur la route en éradiquant l’erreur humaine. Pour certains concepteurs, la hantise de voir un humain aux commandes d’un véhicule est telle qu’ils planchent sur des prototypes sans volant. À terme, il ne serait pas étonnant que le MIT, comme d’autres promoteurs du transhumanisme le font déjà, nous propose d’être gouverné par des algorithmes. Après tout, ne serait-ce pas plus raisonnable face à la prétendue « tragédie des communs » ? Si l’on déroule le fil de ce discours qui entend nous protéger de nous-mêmes, il ne peut y avoir au bout que notre propre disparition. Il est fascinant de voir que biberonnés à la littérature de science-fiction, ces ingénieurs et ces chercheurs s’activent aujourd’hui à réaliser les pires cauchemars des grands auteurs du genre.
Mais même avec la meilleure volonté et les scientifiques les plus rationnels du monde, on ne peut pas tout prévoir. Des observateurs ont noté qu’en faisant baisser le nombre de morts sur les routes, les voitures autonomes provoqueraient une conséquence inattendue : la chute du nombre d’organes disponibles au don ((Ian ADAMS et Anne HOBSON, « Plus de voitures autonomes, c’est aussi moins d’organes pour les greffes », Slate.fr, le 7 janvier 2017, url : http://www.slate.fr/story/133544/voitures-autonomes-organes-greffes.)). Aux États-Unis, les accidents mortels fourniraient un cinquième des greffons disponibles. Tablons que les progrès sur les cellules souches sauront régler le problème !

M.

Les sauvetages de l’extrême : votre PC au four !

fernandel four pas trop cuiteDans le précédent numéro nous avons vu comment faire revenir d’entre les morts un disque dur endommagé. Ce coup-ci c’est du côté du cimetière des cartes graphiques que nous allons regarder. Vous aurez peut-être du mal à croire cette astuce pourtant elle fonctionne.

Dans un PC la carte graphique sert à afficher tout ce que vous voyez à l’écran. Vous comprendrez que lorsqu’elle est en rade ça pose rapidement problème. Dans les PC fixes il est souvent possible de la changer. Cependant cela coûte cher et on ne peut pas forcément le faire tout de suite. Par ailleurs, il n’y a parfois pas de carte graphique à proprement parler, mais uniquement un chipset graphique (le GPU), c’est-à-dire une simple puce thermo-collée à la carte mère de l’ordinateur. C’est le cas des ordinateurs portables et des ordinateurs de bureau d’entrée de gamme. Là le problème prend une toute autre ampleur, car il veut dire que la carte mère est foutue donc le portable (et parfois le fixe) aussi.

Ce souci m’est tombé dessus avec un pc portable Dell 1558. Le hic avec les portables (Dell ou autres) c’est qu’ils ont tendance à chauffer rapidement, surtout si comme moi vous aimez jouer. Après un an et demi de bon et loyaux services, soit 6 mois après la fin de la garantie, le PC a commencer à planter en faisant des écrans bleus de la mort ( ou BSOD, Blue Screen Of Death, selon l’appelation anglophone). Si ce type d’erreurs peut venir de tout un tas de choses, le problème de chipset graphique s’est confirmé lorsque des bugs d’affichage sont apparus notamment dans les moments d’utilisation intenses du GPU.
Pour remédier à cela (momentanément, j’insiste), j’ai adapté une astuce conseillée pour les cartes graphiques séparées de la carte mère.

certifiedCas d’une carte graphique séparée de la carte mère :
1/Éteignez et débranchez le PC.
2/Repérez la carte graphique et débranchez-la de la carte mère.
3/Si la carte graphique comporte une coque en plastique avec des ventilateurs, démontez tout.
4/Une fois le circuit imprimé dépouillé au maximum, emballez dans du papier aluminium tous les connecteurs en plastique.
5/Mettez la carte dans un four chauffé à 180° pendant 5min.
6/Remontez le tout.

Cas d’un PC portable (ou chipset intégré à la carte mère) :
1/Éteignez et débranchez le PC.
2/Démontez l’ordinateur. Pour les portables on peut parfois trouver la procédure de démontage sur le site du constructeur. Cela peut éviter de casser des fixations en plastique en faisant le bourrin (comme moi).
3/Sortez la carte mère.
4/Retirez tout ce qui peut l’être : processeur, barrettes de RAM, carte WIFI, carte PCI Express et surtout, surtout, RETIREZ LA PILE DU BIOS !!!
5/Recouvrez d’alu tous les connecteurs en plastique.
6/Mettez la carte mère dans un four chauffé à 180° pendant 5min.
7/Remontez le tout.

Normalement, à condition d’y aller mollo vous devriez pouvoir utiliser l’ordinateur en attendant de trouver une solution durable.

D’où vient le problème ?
En surchauffant, la puce graphique se dessoude légèrement du circuit imprimé. Le passage au four va permettre de ramollir la résine qui fixe le composant et va le remettre d’aplomb. Nous reproduisons finalement artisanalement le procédé effectué en usine lors du montage du PC. Si la manip’ impressionne elle fonctionne pourtant très bien à condition de ne pas laisser brûler la carte. N’en demandez cependant pas trop à l’ordinateur sinon il recommencera à avoir des problèmes. Cette astuce de dernier recours m’a permis d’avoir une machine six mois supplémentaires, en refaisant tout de même une petite dizaine de fois ce bricolage. Le dernier coup j’ai laisser le circuit trop longtemps et des connecteurs et composants s’en sont décrochés tout seuls…■

Octobit

Les sauvetages de l’extrême : congelez vos disques durs !

burned_pcAllez hop ! Voici une nouvelle rubrique dans Spasme ! Dedans, on va vous donner des solutions pour vous sortir de galères informatiques diverses et variées a priori irrémédiables. Bon OK parfois ça l’est vraiment, mais lisez quand même ce qui suit au cas où. Parfois cela pourra se révéler être la dernière chance du dernier moment comme dirait l’autre. Le clic maladroit, la foudre ou encore la surchauffe, Spasme ! a peut-être la solution.

Un PC comporte une multitude de composants suceptibles de tomber en panne, mais s’il en est un que l’on souhaiterait à tout prix ne pas voir flancher c’est bien le disque dur. Ce composant central qui contient bien souvent tous nos précieux documents, photos, et autres et dont nous ne faisons que trop rarement des sauvegardes (et ça c’est mal !), n’est pourtant pas à l’abri d’une panne.
Celle-ci peut être logicielle elle se traduira alors par des erreurs sur le disque qui crééront ainsi des dysfonctionnements. Un formatage le rendra bien souvent comme à son état normal (au prix des données qui seront effacées, mais récupérables avec certains programmes).
Elle peut également être physique due à une chute ou à une sur-tension. Dans ce cas-là le matériel est fichu et les données définitivement perdues.

Pourtant il existe une solution de la dernière chance pour sauver ce qui peut l’être. Alors avant de vous suiccidez parce que vous croyez avoir perdu votre méga powerpoint préparez pendant des semaine pour les 90 ans de mamie, tester donc ça.
Dans mon cas, le disque dur avait souffert de la foudre et un composant devait être endommagé causant des “Erreurs de redondance cycliques” et empêchant bien souvent la reconnaissance du disque par l’ordinateur. Perdant espoir et pensant que mes données étaient vouées à disparaître, j’ai néanmoins trouvé une solution sur un forum (je ne sais plus lequel) qui m’a sauvé la mise.
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Voici la procédure à suivre :
1/Tout d’abord sortez votre disque dur de votre tour/portable/boîtier externe.
2/Placez-le dans une chaussette (propre c’est pas plus mal).
3/Placez le tout dans un sac de congélation.
4/Mettez tout ça au congél’ pendant quelques heures.
5/Ressortez tout et branchez sur un PC.

Oui, oui vous avez bien lu, au congélateur. Sois-disant le froid va resserrer les têtes de lecture sur les disques et  leurs permettre ainsi de lire plus « en profondeur » les données inscrites dessus. Je ne sais pas si c’est exact, en tous cas, vous remarquerez que le disque fait du bruit, surtout au début, et est un peu lent, mais ça devrait marcher. Vous en avez pour une petite vingtaine de minutes, voire plus, où vous pourrez récupérer vos données. Si ça n’est pas terminé recommencez l’opération. Vous pouvez même essayer de garder le disque dur au froid (dans une glacière par exemple) pendant que vous sauvez ce dont vous avez besoin.

Quant à toi l’optimiste au fond : évidemment le disque est foutu, tu ne le répareras pas de cette manière.

Pour ceux qui se demanderaient : « pour quoi il nous parle de chaussette à un moment ? », sachez que cela permet d’éviter des problèmes dus à la condensation lors des changements de température et donc de condensation. En espérant vous avoir aidé.■

Octobit

FAIS PÉTER LES WATTS COUSIN ! 2/2

Par ce petit tutoriel je vais essayer de vous transmettre une passion, la lutherie. Ici il ne s’agira pas de la lutherie des instruments du quatuor. Nous allons construire une Cigare box guitare. Le nom n’est pas une image, une boîte de cigare sera utilisée pour caisse de résonance.

Le matériel:
– une boîte de cigare de volume assez important. Disons que 30cm de long sur 20 de large c’est top. La hauteur importe moins.
– du bois pour le manche le chevalet (et le sillet de tête)
– des frettes (c’est les barrettes métalliques)
– des mécaniques de guitare folk (en métal)
– du vernis
– un peu d’électronique (disque piezzo et prise jack 6,35mm)
– cordes pour guitare folk
– un boulon ou un morceau d’os

Les outils :
– outils pour le bois (scie, scie japonaise, scie à chantourner, papier à poncer, racloir, ciseaux, perceuse, serre-joints, rabot…)
– un réglet
– colle à bois
– fer à souder

cigar-boxC’est un instrument accordé de manière ouverte c’est-à-dire que les cordes frottées à vide forment un accord (open de ré ou de sol). L’instrument est souvent posé sur les genoux et joué au bottle neck (cylindre en verre ou métallique). On l’utilise principalement dans la musique blues. Je vous invite à aller sur internet pour écouter et voir ce que ça peut donner.

Si vous vous dites que ça ne résonnera pas des masses vous ne vous trompez pas et c’est bien pour ça qu’on y ajoutera un petit capteur. Dans le numéro 2 de Spasme ! un tuto sur la fabrication d’un amplificateur avait été publié, il conviendra pour cet instrument.

La première chose à faire est d’aller voir plusieurs buralistes et leur demander s’ils ont la boîte à cigare (vide) qui va bien. Il est important d’avoir la boîte avant de commencer car les cotes en dépendront.

Choisissez votre bois pour le manche. J’ai vu des personnes utiliser du sapin mais je vous le déconseillerai. Bien que ce soit un des bois les moins chers et des plus faciles à travailler, il peut facilement bouger sous la tension des cordes avec le temps. Préférez un bois plus dur (cèdre, frêne, noyer, chêne pourquoi pas,…) à vous de voir. Le manche traversera la boîte de part et d’autre.

Abordons la notion du diapason. C’est la distance entre les deux points de tension des cordes. C’est-à-dire entre le sillet de tête et le chevalet. La longueur du manche dépendra donc du diapason. Afin que l’octave de la corde à vide soit juste et se retrouve à la 12ème case (comme sur toutes guitares) il faut que la longueur entre le sillet de tête et la 12ème frette corresponde à la longueur du diapason divisée par 2.
Exemple: Le diapason choisi est de 630mm 630/2= 315mm.
Il faudra donc impérativement que la distance entre sillet de tête et la 12eme frette soit de 31,5 cm. Sachez que le chevalet doit idéalement être placé au 1/3 (en partant du cul) de la boîte. À partir de ces infos vous pouvez déjà placer le futur manche sur la caisse et mesurez, tracez. Repérez les emplacements du chevalet, du sillet de tête, de la frette 12,…

Une fois que tout est repéré et bien clair dans votre tête, commencez à travailler le manche. Choisissez si vous voulez un manche arrondi ou rectangulaire pour plus de stabilité sur les genoux, la forme de la tête (en fonction des mécaniques choisies). Pour profiler le manche comme vous le souhaitez, munissez vous d’un racloir d’un rabot et de papier à poncer. En fonction du bois choisi, vous trouverez le bon outil. Pour la tête, une scie à chantourner, une défonceuse ou un rabot. C’est à vous d’en décider en fonction de vos contraintes. Voici un dessin du manche de profil pour vous donner une idée de comment il peut être fait simplement.

Il est temps de placer les frettes sur votre instrument. Cette étape peut être assez compliquée pour un novice mais elle n’est pas indispensable. Si vous voulez jouer uniquement au bottle neck, pas forcement besoin de fretter le manche. Des traits de repère suffiront puisque les cordes ne seront pas pincées mais effleurées. Si vous tenez à en jouer comme d’une guitare, il vous faudra placer les frettes. Si vous êtes dans une ville, les magasins de musique peuvent en avoir ou vous rediriger vers les luthiers. De la frette Jumbo basique et pas chère fera l’affaire. Sinon, internet.

Afin de calculer l’espacement entre chacune d’elles je vous conseille vivement d’utiliser un des petits programmes existant sur internet. Tapez “calcul frette” et vous trouverez. Il vous suffit d’indiquer la longueur du diapason et la machine s’occupe du reste. Le frettage d’une guitare s’opère sur une pièce en ébène ou en palissandre appelée la touche. Sur la cigare box elle n’est pas obligatoire. A vous d’en décider. Pour ce, repérez par des traits bien tracés l’axe de chaque frette puis avec une cale qui servira de guide sciez le manche ou la touche (selon ce que vous aurez choisi) à 3mm de profondeur. La scie utilisée est une scie japonaise car la voie est très fine (0,6mm). Mettez une goutte de super glu dans la fente et posez la frette puis tapez dessus avec une cale en bois et un petit marteau. Servez-vous d’une tenaille pour couper le bout de frette qui dépasse. Une fois toutes les frettes posées, afin qu’elle ne dépassent pas d’un poil du bois, utilisez une meule ou une lime et du papier de verre avec une cale, le résultat sera parfait.

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Revenons à la boîte de cigare. L’axe central doit être tracé sur le couvercle ou le fond. Vous pouvez choisir d’utiliser le couvercle de la boîte comme dessus de guitare. Le manche sera fixé dessus et vous pourrez toujours ouvrir la boîte même après montage des cordes. Pour des questions de solidité il est parfois préférable d’utiliser le fond de la boîte et même de renforcer les angles par des petits tasseaux collés. Jugez en fonction de votre boîte. Le passage du manche est repéré. Avec une scie et un couteau à bois, découpez des deux côtés l’ouverture ce qui permettra au manche de passer dedans. Si tout est bon, vous pouvez coller. Utilisez des serre-joints et si nécessaire des cales afin d’éviter tout glissement.

Profitez du temps de sèchage pour façonner le sillet de tête et le chevalet. Le sillet peut être taillé dans de l’os. Perso j’ai tapé dans du tibia de bœuf que mon boucher m’a gentiment découpé. Il faut le faire bouillir puis sécher. Si vous possédez un étau ce sera facile de le bloquer pour découper des “lamelles” avec une scie à métaux. Le chevalet est taillé dans du bois dur avec un ciseau. Un dessin vous montre une forme. Sinon simplement prendre un boulon et le décapiter. Vous avez votre chevalet. Il faut qu’il soit assez haut et sous la tension des cordes il ne sera pas nécessaire de le coller. Vous devrez tracer un trait qui restera sur la boîte afin de repérer l’emplacement puis au montage des cordes bien le positionner. Vous l’aurez compris, le pas de vis permettra aux cordes de bien se tenir.

Il reste à percer des trous au diamètre des mécaniques sur la tête et d’autres de 3mm (maximum) au cul du manche pour passer les cordes. Avant de fixer les mécaniques, choisissez un vernis et passez-y quelques couches en prenant soin de poncer entre chaque couche avec un papier à grain très fin ou à la laine d’acier 000. Vous avez votre instrument!

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Maintenant il faut pouvoir l’amplifier. Il vous faut un capteur et une prise jack 6,35mm. La méthode à pas cher consiste à récupérer un disque piezzo ou d’en acheter un. On en récupère dans les cartes postales musicales. C’est cette chose qui fait le bruit agaçant, oui. Entre les deux feuilles de carton le disque piezzo est dans un gabarit en plastique qui sert de résonateur quand il est utilisé comme haut-parleur. Vous l’utiliserez comme capteur alors vous pouvez le déloger du plastique et souder le fil (rouge) qui part du cercle central du piezzo au point chaud (Tip), la patte la plus courte de la prise jack 6,35mm. Faire une soudure avec l’autre fil jusqu’au connecteur masse (sleeve) de la prise.

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Percez une dernière fois la boîte au diamètre de la prise jack pour la fixer. Collez le disque dans la boîte à côté du manche. Le plus proche possible du chevalet est généralement le mieux car c’est le point de transmission des vibrations. Collez avec du double face pour pouvoir comparer en écoutant chaque endroit. Au mieux vous pourrez le coller avec un point de glu.■

par Bokum.

Fais péter les watts cousin ! (1/2)

Cet article vous permettra de fabriquer un amplificateur audio portatif en une après-midi.
Vous pourrez y brancher lecteur CD, baladeur, téléphone, instruments,…
Pour cette construction, vous pouvez n’utiliser que des matériaux de récupération.
Pour les composants électroniques aussi!
Vous avez peut être une chaîne hifi ou une radio qui traîne dans un garage et qui ne fonctionne plus. Ou bien même dans les rues des grandes villes vous avez certainement déjà vu des objets électroniques devant les poubelles.
En les démontant, vous pouvez trouver les condensateurs nécessaires, le haut parleur, les interrupteurs et même le potentiomètre pour régler le volume !
Le plus dur à trouver sera l’AOP (composant à 8 pattes) de référence LM386.
Mais il ne vaut pas plus de 3 euros dans les magasins d’électronique.
Si vous achetez le tout (chez un fournisseur de composants électroniques) vous en aurez pour une quinzaine d’euros.

Je vais vous présenter deux schémas électroniques trouvés sur « techniguitare.com ».
L’un est très basique et conviendra pour toutes utilisations, de plus, il vous sera possible de choisir grâce à un interrupteur un son clair ou un son saturé (distorsion) pour une guitare par exemple.
L’autre amélioré avec un bouton on/off, un réglage du volume,…
Je tiens à préciser qu’il ne faut pas spécialement avoir des connaissances en électroniques mais simplement savoir lire un schéma et être capable de souder à l’étain.

enceintesSur la première photo voici quelques amplis que j’ai réalisés.
Pour les premiers (de gauche à droite) je fabriquais une caisse avec des planches de médium de 5mm d’épaisseur et vissais une plaque d’aluminium pour fixer les composants externes (entrée jack et interrupteur).

cigareLe dernier que j’ai fais a été conçu pour y brancher une cigare box guitare. C’est une guitare se servant d’une boîte de cigare pour caisse de résonance. Je partagerai cette expérience avec vous dans un prochain numéro de SPASME !
J’ai souhaité qu’ampli et instrument aillent de paire et donc utiliser une boîte de cigare.
Pour vous en procurer c’est simplissime ! Demandez à un buraliste qui vend des cigares. Certains les gardent d’autres les jettent, mais ils peuvent vous les mettre de côté et c’est évidement gratuit !
plaque 1

Voila à quoi ressemble l’ampli fini et le circuit électronique. C’est vraiment basique.
Sur cette photo j’ai utilisé une plaque perforée comme support. Sachez que la première fois je l’ai remplacé par une plaque de lego et une carte téléphonique périmée. A vous de faire marcher votre imagination si vous ne voulez pas dépenser un rond.plaque 2

schema 1

Ci- dessus le premier schéma.
Son avantage : Il est vraiment simple et requiert très peu de composants.
Son inconvénient : Il faut débrancher la pile pour l’éteindre ce qui provoque l’usure de la connectique.
Observez que les condensateurs (les 4 cylindres) ont une polarité. C’est à dire un + et un -. Attention à respecter le sens ! Leur valeur s’exprime en « micro farad ».

aopLe composant central est l’AOP LM386. Il possède 8 pattes numérotées de 1 à 8 avec un détrompeur (pour ne pas se tromper de sens).Dans le schéma, le cadre représente la carte perforée ou la plaque de lego. Evidemment, la prise jack, la pile, et l’interrupteur ne seront pas sur celle-ci.
En sortie, une prise jack est représentée mais personnellement, je trouve plus judicieux d’y connecter directement le haut parleur. Attention aussi au signes + et -.

masse Le symbole ci-contre représente la masse. Pour réduire les erreurs électriques il faut regrouper la masse en un seul point du circuit.
En entrée, le connecteur est une prise jack TRS (tip ring sleeve ce qui veut dire « masse, point chaud et point froid ») il y a donc trois contacts. C’est une entrée stéréo mais comme il n’y a qu’un seul HP, le son sera monophonique. Autant utiliser une prise TS à deux contacts, c’est moins cher. Je vous conseille d’utiliser une prise format 6,35mm et non mini jack comme ça vous pourrez y brancher directement une guitare électrique ou autre instrument. Pour brancher un baladeur, il vous faudra juste un adaptateur (mini jack –> gros jack). Ne prenez pas peur si ces quelques termes ne vous sont pas familiers, ce ne sont que des explications mais dans la pratique c’est vraiment simple !

schema 2
Ci-dessus, vous voyez le deuxième schéma que je conseille par rapport à l’autre car il est plus perfectionné. Tant qu’à y être, autant  faire ça bien.
On observe quelques nouveaux arrivants. Un interrupteur On/Off, une résistance notée 5K6 (ce qui signifie que sa valeur est de
5,6Kohms), une LED qui sera témoin de l’allumage ou de l’extinction de l’ampli et un potentiomètre (permettant de contrôler le volume) noté 10KA ce qui signifie que sa valeur est de 10Kohms et le A indique qu’il est logarithmique.
Pour expliquer le schéma, lorsque deux fils se croisent ils ne sont pas en contact sauf s’il y a un point.
Par exemple, le potentiomètre qui a 3 pattes sera relié par une patte au moins du condensateur de 4,7Lf, à la patte n°2 de l’AOP et à la masse.
Evitez de relier la patte du haut à la prise d’entrée Jack et préférez la relier directement au point de masse. (Ça rejoint ce que je disais plus haut :  » Pour réduire les erreurs électriques il faut regrouper la masse en un seul point du circuit »).
A vos fers !
Maintenant que vous avez soudé tous les fils et les composants, testez votre montage avant de le mettre en boîte. S’il ne fonctionne pas, parcourez une fois de plus attentivement le schéma avec le circuit sous les yeux. Vous trouverez une erreur, ou deux, ne perdez pas patience, vous y êtes presque ! Testez une fois de plus et ça marche!
A vous de trouver comment caler le tout dans votre boîte, c’est votre création !■

par Bokum

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En cas d’envie urgente de taguer à l’extincteur

Veuillez suivre la procédure décrite ci-dessous.

manuel extincteur-sign1/ Procurez-vous un extinxteur “eau+additif” et dévissez-en la tête avec une clé n°17.
2/ Retirez la tête. Vous constaterez la présence d’une cartouche de gaz* fixée à celle-ci.3/ À l’aide d’un bâton relevez le niveau d’eau contenu dans la bonbonne.
4/ Videz le contenu de la bonbonne.
5/ À l’aide d’une bouteille découpée, remplissez la bonbonne d’une peinture bien fluide, jusqu’au niveau précédemment relevé.
6/ Remontez la tête de l’extincteur. Serrez bien les boulons. C’est prêt !

Et maintenant à votre tour de répendre le chaos !

 polo ext poloextspasme ext*Attention, tout les extincteurs ne sont pas utilisables. Certains n’ont pas de cartouche de gaz et sont directement sous pression. Si vous tenez à vos dents, n’en ouvrez pas un sans l’avoir vidé normalement au préalable. Par ailleurs, s’il n’a pas de valve auto à sa tête, vous ne pourrez pas le représsuriser. Il sera donc sans intérêt ici.

Par : Raph, AL 1228, Popol et Mikmak

Cryptel, flashback sur un webzine des 90’s

En démarrant SPASME ! notre idée était de faire un truc drôle tout en mettant en avant des pratiques subversives. Cela m’a rappelé la découverte il y a quelques mois de Cryptel.

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M’étant lancé à l’époque dans le projet d’apprendre à faire un site internet moi-même de A à Z, j’ai passé beaucoup de temps sur des forums, blogs et sites en rapport avec l’informatique.

Lorsqu’on commence à vouloir faire du code HTTP (le squelette d’une page web) et que l’on met timidement les trois pauvres expressions PHP que l’on connaît pour se simplifier la vie, on remarque vite que tout le monde nous conseille de bien sécuriser notre futur site. Alors on retourne surfer histoire d’en savoir un peu plus. C’est au cours de ces pérégrinations sur le réseau que je suis tombé sur Cryptel.

Ce webzine de la fin des années 90, résolument tourné vers le monde du hacking, ne parle pourtant pas uniquement de programmation et d’informatique. Si de nombreux articles rapportent des failles dans des logiciels de l’époque, d’autres ne se limitent pas à cela, voir parlent carrément d’autre chose. Vous pourrez par exemple vous initier à la techniques du trashing, c’est-à-dire faire les poubelles d’entreprises ou d’administrations afin de récupérer des informations sensibles (mails internes, mots de passe, etc). Les fruits de votre fouille pourront alors être utilisés lors de sessions de social-engineering. Ce terme utilisé dans le monde de la sécurité informatique décrit une situation où l’attaquant obtient des renseignements en mettant en confiance un interlocuteur ayant accès à des donnés sensibles. Ce type d’exploit*, nécessitant de fortes capacités de persuasions plus qu’un master en informatique, se révèle d’ailleurs souvent très fructueux. La faille étant bien souvent plus facile à trouver lorsqu’elle est humaine…

Dans un autre numéro, on nous révèle que les feux de signalisation routière sont pilotés via une ligne téléphonique. En ouvrant l’armoire qui se trouve généralement à côté on trouve donc un modem sur lequel on peut accéder à Internet avec un ordinateur portable. Si aujourd’hui, à l’heure du wifi cela semble sans intérêt, rappelez vous que Cryptel est écrit à la fin des années 90. Niveau Internet nous sommes à l’époque de la connexion 56k avec les forfaits AOL ou Wanadoo de 50h/mois pour 100 francs. Le PC, quant à lui, est obligatoirement relié à une prise téléphonique. Par ailleurs, même s’il est probable qu’elle ait peu servie, cette astuce permettait d’être anonyme sur la toile en n’utilisant pas sa connexion personnelle.

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Intérieur d’une armoire d’un feu de signalisation. Photo tirée du Cryptel numéro 4.

Mais d’autres hacks (comprendre le mot au sens originel, à savoir « bidouilles ») sont parfois d’une utilité encore plus relative. Comme celui consistant à fabriquer à partir de pièces de 50 centimes de francs des jetons pour les stations de lavage Éléphant Bleue.
Le lecteur comprendra rapidement que le but des auteurs est surtout de dire : « C’est possible ! On peut le faire ! ». La plupart des articles de Cryptel sont motivées par une envie de ne pas prendre les chemins balisés que nous impose la société. Il s’agit plus souvent de curiosité que d’une volonté de nuire. Le but est de savoir comment nos outils fonctionnent pour en devenir maîtres et non esclaves et pour les détourner de l’usage que le constructeur voudrait nous imposer.  Une vision libertaire du bricolage résumerais bien la philosophie hacker.
Le cinquième et dernier numéro de Cryptel date de 2000. L’éditorial de celui-ci est plutôt pessimiste, annonçant que c’est le denier numéro. Et pour cause, deux des rédacteurs furent interpellés suite à l’arrestation de deux jeunes apprentis phreakers** versaillais pour fraude aux télécommunications. Interrogés par la police ces derniers expliqueront avoir suivi les indications décrites dans un numéro de Cryptel concernant les PABX (Private Automatic Branch eXchange ), sorte de grosses armoires interconnectant les lignes téléphoniques internes d’un bâtiment avec le réseau public. Si on trouve peu d’informations sur l’issue des déboires juridiques des auteurs de ce webzine, cela aura néanmoins abouti à l’arrêt de sa publication et à la fermeture du site emblématique sur lequel s’échangeait ce type de parution : madchat.org.
Cependant, bien que l’effet Flamby*** n’ait pas encore ce nom à cette époque, il eu lieu. De nombreux sites proposent donc le fameux webzine en téléchargement. L’occasion de se replonger dans une époque qui nous paraît déjà lointaine, mais aussi d’apprendre quelques vielles techniques ! À vos claviers !

*exploit : technique d’utilisation d’une faille dans un système
** phreaker : personne pratiquant le phreaking. Le phreaking est l’ancêtre du hacking et consiste à téléphoner sans payer par différents moyens (cherchez « Captain Crunch » dans Google …).
*** effet Flamby : si l’on frappe avec un marteau sur un Flamby celui-ci explosera en éclaboussant les alentours. De la même manière, lorsque qu’un état souhaite faire retirer une information de la toile par voie judiciaire, celle-ci ce retrouve copiée à de multiples reprises par des internautes empêchant ainsi sa disparition. L’expression vient de Benjamin Bayart, figure de l’Internet français et militant pour la neutralité du net et le logiciel libre.■

Liens :
http://decerebrain.people.dg-sc.org/zines/Cryptel/
un miroir de madchat.org http://www.madchat.fr/

Octobit

Nique ta mère la RATP !

ratp

Alors voilà on a tous eu ça un jour : t’arrives à Paname t’es un peu seul comme un con. T’es parti pour y vivre 10 jours ou bien 10 ans ça dépend. Alors soit tu kiffes soit tu vomis. Si t’es pas trop un bouffon normalement tu kiffes ta race (surtout si il fait beau). Alors si t’es pas trop un bouffon aussi t’as pas trop de thunes, ou alors t’as un peu de thunes parce que t’as bossé dans un taf de merde, t’as plus envie de le foutre dans des buvards de LSD ou des coups dans un PMU plutôt que dans les multiples arnaks en Ile de France.
Et là déjà t’en a bien chié parce que les loyers à Ripas c’est la misèrrrrreee (et même dans les quartiers tout pourris ou y a des crackés en bas de ton immeuble dégueu). Alors t’as déjà bien le seum. Normal ! Et là tu te retrouves que tu dois te déplacer tu vois… Et alors y a le métro. Le métro c’est plutôt cool en théorie. Y a pleins de gens, ça passe sous terre, des fois en l’air (la ligne 2 sisi!) et ça fait un espèce de gruyère dans la capitale. Bon l’idée est bonne. Après tu zones devant la station et tu réfléchies que en fait le métro c’est pas fait pour faire plaisir au gens, pour les aider blabla mais plutôt pour les envoyer au turbin tous les jours. Alors ça explique peut être que dans le trom, tous les gens ils tirent une gueule de 6 pieds de longs, la gueule des gens qui ont une vie de merde, qui s’en rendent compte et que ça déprime. Fait gaffe : dans 6 mois t’es pareil!
Bon t’es devant ta station de métro comme un con pour la première fois. On va dire que c’est une station bien cool comme Stalingrad. Ca fait déjà quatre fois qu’un mec plus pauvre que toi vient d’essayer de te taper une pièce pour financer la bière chaude qu’il va aller acheter au Dia de l’Avenue de Flandres. T’es devant la station et tu regardes les prix du pass navigo des tickets et toute ces merdes. Et là fais pas genre tu trouves ça normal. T’es bien vener. C’est trop trop cher. « 60 euros le mois ? Ils ont cru que j’étais Tony Montana ou quoi ? ». Et là t’as une putain d’illumination : y a un gros rebeu trop stock qui vient de faire le geste qui va changer ta vie. Tu vois le mec en mode archi décontract’, qui pose ses mains des deux cotés du tourniquet et qui balance ses jambes au dessus. « Putain comment il a fait ça l’batard ? ». Ta décision est prise : tu sera un resquilleur. Comme lui. Alors au début tu fais un peu le boloss et tu passes tes tickets parce que tu connais pas trop le mic mac. Mais au bout d’un temps, t’as deux ou trois gens qui t’expliquent ce que c’est que frauder, comment faut faire, qu’est ce qu’il faut pas faire. T’apprends la base.

fuckratp(couleurs)

1/ Va jamais à Chatelet. C’est grave dangereux. Ca grouille de merdeux qui cherchent à te niquer. Le point le plus chaud, c’est le passage RER/Métro. Là y a toujours une équipe Leurs et de GPSR pour te mettre la misère. République et opéra aussi c’est chaud. Pareil dans la gare montparnasse, l’entrée du métro est bien surveillé comme il faut.

2/ Tu vas voir ça vaut le coup de négocier avec les leurs quand t’as frauder. Tu peux faire ta victimes gens « ah mais je suis nouveau à Paris, je suis sincèrement désolé, si j’avais su je l’aurai fait ». Pour pouvoir bien négocier, faut avoir un ticket vierge sur soi. C’est quasi obligatoire. Tu dis un mytho du genre « la porte était ouverte »… Waaaahhh trop puissant. Comme ils sont archis sexistes en plus, si t’es une meuf tu fais ta petite fille à papa et ça passe souvent. Du coup ça te fais baisser l’amende de 50 à 30 euros. Ca aide à la fin du mois.

3/ T’apprends que la fraude, c’est un truc hyper répandu. Qu’il y a pleins de prolos qui le font autour de toi. Par exemple à la plaine stade de France, y a bien 35 % de fraudeur. C’est michto. Mais le truc c’est que les gens ils s’organisent pas du tout et qu’ils se font péter tout seul alors que bon quand on est beaucoup bah c’est mieux de s’organiser quoi.

Et là t’apprends qu’il existe un truc bien cool : la mutuelle. En gros c’est avec une bande de camarades  ou une bande de potes (faut être au moins 5 je dirai) on fait une cagnotte . Chacun met 7 euros par mois dans la caisse et après toutes les amendes seront financé par la caisse. Bon des fois y a des buggs. Par hasard ça arrive de se faire chopper tous le même mois. C’est rare mais ça arrive. Alors là faut trouver des plan mailles pour alimenter la caisse. Mais sérieux ça vaut le coup.
C’est toujours plus cool en plus de pas donner de thunes à la RATP. Juste parce que c’est vraiment une entreprise de crevard. Alors ouais t’aura toujours des bourgeois propres sur eux qui te diront que « c’est voler l’argent des autres » mais l’argent la RATP elle en fait quoi ? Elle paye des flics, des caméras et du matos pour te fliquer. Voila ce qu’elle fait la RATP. Tu crois quoi ? Que ça sert à être sympa les RER de banlieue qui t’emmène en zone 5 pour que tu puisses grailler toi et tes mômes ? Non c’est là pour nous emmener voir un patron tous les matins c’est tout. Le pire c’est les mecs qui te parlent de « service public ». En gros ils trouvent ça super que ça soit du service public qui te foutent dans la merde plutôt que les privés. Qu’est ce que t’en a à foutre au final ? Rien c’’est la même merde. Les bourges de gauches putain c’est encore les plus cons. Ou les plus niais.
Et puis y a la pub qui casse trop les couilles aussi. Putain le pire c’est les écrans plasmas qu’ils ont installé dans les murs à carrelage. Y a une caméra dans cet écran pour voir vers ou va ton œil et quel est la partie de la pub la plus attractive. Après ça envoie des statistiques et tout à un ordi qui centralise tout et après y a un putain de col blanc qui travaille sur une « étude de marché » pour mieux nous faire acheter des parfum.
Enfin bref, la RATP, on a rien a gagner à la payer.

PassNavigo : Avant y’avait la carte orange. C’ était comme un ticket mais pour le mois en fait. Mais depuis 5 ou 6 ans, électronique oblige, c’est une espèce de carte qui coûte 5 euros et que tu passes sur un capteur. En gros ça change rien pour toi. Par contre pour les  shmidt et la PJ ça aide bien. Ca fait qu’ils peuvent te localiser dans le métro ou tu te trouves. Comme ça hop, un dealer de shit qui s’est fait coincé les mecs des stups ils lui font « on sait que t’étais là à ce moment là » et le mec il doit inventer un truc dombi du genre « mais euh je l’avais prêté à un poto ». Enfin de toute façon le mec il était niqué parce qu’il avait acheté un Iphone 4 le mois d’avant et que comme poukave y a pas mieux. La RATP elle disait que c’était pour évaluer le trafic et tout. Tu parles ! C’est encore un truc pour voir ou y a moyen de mettre plus de pub. Et en plus un truc de balance. Merci qui ?

Les Leurs : Les leurs les gens bien habillés les appellent aussi les « contrôleurs » ou « agent de contrôles ». En fait c’est les grosses crevures habillé en vert kaki crados qui te disent « veuillez bien nous suivre monsieur » avant de te mettre une grosse disquette à base de 50 euros d’amendes. « hé contrôleurs, mais quel beau métier, mon poing dans ta gueule voilà mon ticket ». Mais en fait c’est des grosses baltringues. Tu peux courir avec eux , ils te suivront jamais. Par contre évite de les taper quand même. Parce que bon c’est quand même eux qui gagnent au tribunal.

Les GPSR : Alors eux, évite vraiment de les taper. Non seulement tu vas perdre au tribunal mais en plus ils vont te déboit’. Eux c’est un peu les recalés de la police national, les mecs un peu cons mais qui aiment se battre. Ils sont en bleu marine, bleu flic, mais c’est pas des flics. Enfin bon ils sont bien équipé. Avec matraques, maglight et gazeuses. Souvent ils sont archi massif. Je me rappelle une fois je revenais du stade avec 15 potes. On avait prit 5 à 0 et on était chaud, en mode « hooligans tu peux pas test». Alors parce qu’on a de la conscience, on déchirait toutes les pubs de la station Place de Clichy. Et là y a trois GPSR qui se ramènent et qui savent pas trop ce qu’ils font, ils essaient d’arréter un de nos potes. Sérieux ? Alors on leur fait comprendre à base de coups de satons que ça serait pas possible. BAM direct on a prit un coup de geleuse dans la gueule. On a chialé tout ce qu’on pouvait j’vous jure. Enfin voilà ils aime la violence. Toi aussi des fois mais eux c’est leur job alors laisse tomber. Souvent, ils sont là pour aider les leurs à faire leur merde. Par contre ils contrôlent quasiment jamais.

Caméras : Laisse tomber. Y’en a partout ! Faire le chaud à Paname c’’est déjà pas gagné mais dans le métro t’es sur d’avoir les ch’tar chez toi le lendemain. Les caméras elles prennent tout tout le temps. Le but c’est « lutter contre l’insécurité ». Sauf qu’en vrai les arrachages, tabassages, les poussages sous les trains c’est pas des caméras qui vont les arrêter. Par contre les mecs qui l’ont fait vont se faire péter deux jours après (parce qu’évidemment les gens qui on conscience qu’il faut se masquer bah c’est pas beaucoup) et finir en zonzon à 5 dans une cellule pour 3. Bon souvent les mecs qui font ça sont objectivement des gros cons. Mais les caméras ça a jamais empêché les gros cons de gros conner. Au final ta vie dans le métro elle est publique. T’es zieuté de partout. Le message est clair : tu fais rien sans beaucoup réfléchir. Et souvent le pire c’est que puisque les gens sont sous pression, bah ils s’embrouillent pour un rien. Alors hop, une baffe mal placé et c’est direct procès. On a la preuve on a tout vu sur les cams.

Les tourniquets : Les tourniquest la plupart du temps c’est des trucs avec trois barres de fer qui bougent que quand t’as validé. Y a en plus un espèce de gros trucs en fer qui se rabat pour pas que tu sautes par dessus. Des fois dans les stations de bourges et de touristes (genre Champs Élysée) y a pas ce rabats. Ça fait que c’est que du bonheur. Sinon faut passer derrière quelqu’un et balancer un coup de patte dans le rabat.
Y’en a des nouveaux aussi qui sont bien vicieux vu que c’est plus des tourniquets mais deux portes qui se rabattent. C’est sur les nouvelles stations genre sur la 14 ou à la plaine stade de France. Dans le même style y a celles des RER B ou Montparnasse. C’est deux de gros pneus qui se referment sur toi comme un claquemerde. Tu peux passer derrière quelqu’un mais faut y aller fissa. M’enfin t’inquiète souvent, vu que c’est le RER et que l’entretien est pourri bah elles sont souvent ouvertes (d’autant plus qu’il y a souvent deux ou trois bandits à la cool qui les défoncent comme il faut). Sinon l’autre bon plan c’est les grandes portes pour faire passer les mecs en fauteuils et les mecs à valises. Elles sont souvent ouvertes. Mais surtout fait gaffe : souvent les leurs se foutent derrière les tourniquets. Alors observe un peu avant, sinon t’es pris en flag et c’est 50 balles direct. Ca se sent souvent parce que y’a des civils qui traînent derrière les tourniquets (les rabatteurs quoi) et c’est eux qui font le sale boulot de te livrer au leurs.

Amendes :
50 balles en flag’ ou si tu essaie de te barrer. Tu peux pas faire grand chose.
30 balles si tu te fais chopper dans un couloir et que tu réussi à raconter un mytho. T’es obligé d’avoir un ticket vierge sinon c’est 50 balles.
Tout ça c’est si tu payes direct (en carte ou en liquide) ; Sinon t’as des frais de dossier qui te font monter l’amende au bout d’une semaine à 80 boules. Fraude avec de l’argent sur toi si tu veux pas finir avec des huissier au derch’.

Manolo