Pour garder l’esprit de la mise en page on vous mets l’interview de Rai du fanzine Du Pain, Du Vin, Du Bourrin en .jpg. Cliquez sur les images pour les agrandir ou allez dans notre page « Téléchargements » et ouvrez le Spasme ! # 5.
Brian et ses Brianneries – Épisode 4 : mais où va-t-on ? (on vous le demande !)
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Cherchez l’erreur…
Fais péter les watts cousin ! (1/2)
Cet article vous permettra de fabriquer un amplificateur audio portatif en une après-midi.
Vous pourrez y brancher lecteur CD, baladeur, téléphone, instruments,…
Pour cette construction, vous pouvez n’utiliser que des matériaux de récupération.
Pour les composants électroniques aussi!
Vous avez peut être une chaîne hifi ou une radio qui traîne dans un garage et qui ne fonctionne plus. Ou bien même dans les rues des grandes villes vous avez certainement déjà vu des objets électroniques devant les poubelles.
En les démontant, vous pouvez trouver les condensateurs nécessaires, le haut parleur, les interrupteurs et même le potentiomètre pour régler le volume !
Le plus dur à trouver sera l’AOP (composant à 8 pattes) de référence LM386.
Mais il ne vaut pas plus de 3 euros dans les magasins d’électronique.
Si vous achetez le tout (chez un fournisseur de composants électroniques) vous en aurez pour une quinzaine d’euros.
Je vais vous présenter deux schémas électroniques trouvés sur « techniguitare.com ».
L’un est très basique et conviendra pour toutes utilisations, de plus, il vous sera possible de choisir grâce à un interrupteur un son clair ou un son saturé (distorsion) pour une guitare par exemple.
L’autre amélioré avec un bouton on/off, un réglage du volume,…
Je tiens à préciser qu’il ne faut pas spécialement avoir des connaissances en électroniques mais simplement savoir lire un schéma et être capable de souder à l’étain.
Sur la première photo voici quelques amplis que j’ai réalisés.
Pour les premiers (de gauche à droite) je fabriquais une caisse avec des planches de médium de 5mm d’épaisseur et vissais une plaque d’aluminium pour fixer les composants externes (entrée jack et interrupteur).
Le dernier que j’ai fais a été conçu pour y brancher une cigare box guitare. C’est une guitare se servant d’une boîte de cigare pour caisse de résonance. Je partagerai cette expérience avec vous dans un prochain numéro de SPASME !
J’ai souhaité qu’ampli et instrument aillent de paire et donc utiliser une boîte de cigare.
Pour vous en procurer c’est simplissime ! Demandez à un buraliste qui vend des cigares. Certains les gardent d’autres les jettent, mais ils peuvent vous les mettre de côté et c’est évidement gratuit !
Voila à quoi ressemble l’ampli fini et le circuit électronique. C’est vraiment basique.
Sur cette photo j’ai utilisé une plaque perforée comme support. Sachez que la première fois je l’ai remplacé par une plaque de lego et une carte téléphonique périmée. A vous de faire marcher votre imagination si vous ne voulez pas dépenser un rond.
Ci- dessus le premier schéma.
Son avantage : Il est vraiment simple et requiert très peu de composants.
Son inconvénient : Il faut débrancher la pile pour l’éteindre ce qui provoque l’usure de la connectique.
Observez que les condensateurs (les 4 cylindres) ont une polarité. C’est à dire un + et un -. Attention à respecter le sens ! Leur valeur s’exprime en « micro farad ».
Le composant central est l’AOP LM386. Il possède 8 pattes numérotées de 1 à 8 avec un détrompeur (pour ne pas se tromper de sens).Dans le schéma, le cadre représente la carte perforée ou la plaque de lego. Evidemment, la prise jack, la pile, et l’interrupteur ne seront pas sur celle-ci.
En sortie, une prise jack est représentée mais personnellement, je trouve plus judicieux d’y connecter directement le haut parleur. Attention aussi au signes + et -.
Le symbole ci-contre représente la masse. Pour réduire les erreurs électriques il faut regrouper la masse en un seul point du circuit.
En entrée, le connecteur est une prise jack TRS (tip ring sleeve ce qui veut dire « masse, point chaud et point froid ») il y a donc trois contacts. C’est une entrée stéréo mais comme il n’y a qu’un seul HP, le son sera monophonique. Autant utiliser une prise TS à deux contacts, c’est moins cher. Je vous conseille d’utiliser une prise format 6,35mm et non mini jack comme ça vous pourrez y brancher directement une guitare électrique ou autre instrument. Pour brancher un baladeur, il vous faudra juste un adaptateur (mini jack –> gros jack). Ne prenez pas peur si ces quelques termes ne vous sont pas familiers, ce ne sont que des explications mais dans la pratique c’est vraiment simple !
Ci-dessus, vous voyez le deuxième schéma que je conseille par rapport à l’autre car il est plus perfectionné. Tant qu’à y être, autant faire ça bien.
On observe quelques nouveaux arrivants. Un interrupteur On/Off, une résistance notée 5K6 (ce qui signifie que sa valeur est de
5,6Kohms), une LED qui sera témoin de l’allumage ou de l’extinction de l’ampli et un potentiomètre (permettant de contrôler le volume) noté 10KA ce qui signifie que sa valeur est de 10Kohms et le A indique qu’il est logarithmique.
Pour expliquer le schéma, lorsque deux fils se croisent ils ne sont pas en contact sauf s’il y a un point.
Par exemple, le potentiomètre qui a 3 pattes sera relié par une patte au moins du condensateur de 4,7Lf, à la patte n°2 de l’AOP et à la masse.
Evitez de relier la patte du haut à la prise d’entrée Jack et préférez la relier directement au point de masse. (Ça rejoint ce que je disais plus haut : » Pour réduire les erreurs électriques il faut regrouper la masse en un seul point du circuit »).
A vos fers !
Maintenant que vous avez soudé tous les fils et les composants, testez votre montage avant de le mettre en boîte. S’il ne fonctionne pas, parcourez une fois de plus attentivement le schéma avec le circuit sous les yeux. Vous trouverez une erreur, ou deux, ne perdez pas patience, vous y êtes presque ! Testez une fois de plus et ça marche!
A vous de trouver comment caler le tout dans votre boîte, c’est votre création !■
par Bokum
Nietzsche
Brian et ses Brianneries – Épisode 3 : revers pour la BAF
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LE TAMPOGRAPHE SARDON : HUMOUR NOIR ET MAUVAIS ESPRIT
Merci au Tampographe qui nous a autorisé à utiliser les photos de son site pour illustrer l’interview.
Artiste qui n’aime pas les artistes, Vincent Sardon, alias Le Tampographe nous a immédiatement tapé dans l’œil avec ses tampons. Ses réalisations tirent à peu près sur tout ce qui bouge, à notre plus grande joie. Spasme ! souhaitait vous faire découvrir son travail, il a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.
Spasme ! : Tu expliques sur ton blog que tu t’es lassé du dessin humoristique pour la presse, mais qu’est-ce qui t’a amené au tampon ?
Le Tampographe : C’est mon goût pour la gravure. Quand j’étais étudiant, je suis allé prendre des cours dans un atelier de gravure, aux Beaux-Arts de Bordeaux. J’ai un peu travaillé l’eau-forte, le vernis mou et autres aquatintes, ça ne m’a pas emballé du tout, je trouvais qu’il y avait là dedans beaucoup de complications techniques, de superstitions, de chichis en matière de papier et d’encre, voire un discours
ésotérique sur l’influence des astres dans le temps de morsure de l’acide chlorhydrique. À l’époque j’étais très influencé par les quelques trucs expressionnistes que j’avais pu voir à droite à gauche. La gravure sur bois et surtout le linoléum n’étaient pas regardés comme de la vraie gravure par les professeurs, qui ne juraient que par la gravure sur cuivre. Quand j’ai terminé mes études j’ai commencé à graver du lino, mais comme je n’avais pas de presse et que j’étais trop fauché pour en acheter une, j’ai trouvé pratique de graver des gommes, avec les mêmes gouges que j’utilisais pour le lino. J’ai fait mes premiers tampons comme ça.
S : Dans une vidéo on te voit fabriquer tes tampons de manière artisanale. Qu’est-ce qui te plaît dans ce processus ?
T : J’aime bien travailler de mes mains. Les procédés chimiques que je dois mettre en oeuvre pour obtenir les moules dans lesquels je cuis le caoutchouc sont intéressants parce que capricieux et imprévisibles. Mais je ne peux pas dire que la technique me passionne, ça n’est qu’un moyen de concrétiser mes idées.
S : L’humour noir et la provocation sont fréquents dans ton travail. En ajoutant à cela la fabrication « Do It Yourself », le résultat peut avoir un côté punk… Es-tu d’accord avec cette perception de ce que tu fais ?
T : Le punk fait partie du jus de poubelle qui constitue le fond de ma culture. Pas tellement visuellement, d’ailleurs. Le graphisme punk, Bazooka par exemple, je connais pas plus que ça, j’ai tendance à m’en foutre. J’étais un peu jeune quand le Punk a émergé, j’avais 6 ans, j’aimais bien Annie Cordy et Carlos. J’ai découvert ça plus tard, dans les années 80, c’était déjà fini, ça s’était transmuté en new-wave pénible. J’écoutais en boucle deux ou trois compilations dupliquées sur des cassettes par des amis qui avaient acheté des disques à la fnac de Bordeaux. Le premier 33 tours que j’ai acheté à l’époque, c’était Bedtime for Democraty, des Dead Kennedys. Il y avait une sorte de fanzine inséré là-dedans, qui s’appelait Fuck Facts. Je trouvais ça formidable, je l’ai gardé, il est encore aujourd’hui épinglé au mur de mon atelier, il tombe en lambeaux.
Les groupes alternatifs de la fin des années 80, je trouvais ça un peu chiant. Un genre de punk pour les neuneus, avec des paroles débiles et un discours politique en carton bouilli. Par contre, le principe des labels indépendants qui produisaient ces groupes a fait tâche d’huile et a conduit à ce qu’émergent dans la bande dessinée des structures éditoriales conduites par les auteurs. Ça a permis de donner un grand coup de pied au cul des maisons d’édition en place et de faire entrer de l’air frais dans cet univers qui puait le rance.
Le côté “Do it yourself”, c’est indispensable si on veut essayer de rester libre. Il faut contrôler autant que possible toute la chaîne de production et de diffusion, sinon on finit par travailler en fonction de ce que pensent des commerciaux et c’est la mort assurée à plus ou moins court terme.
S : Le coup de tampon renvoie à quelque chose de strict, définitif, mais aussi
renouvelable à l’infini. Cela me fait penser au pochoir dans le graffiti. Il s’agit souvent d’images ou de textes radicaux (autant le sujet que la nécessité de pousser le contraste à fond) et que l’on peut répéter autant que l’on veut. Que penses-tu de ce lien que l’on peut faire entre ces deux pratiques ? Tamponnes-tu dans les lieux publics ?
T : Je ne tamponne pas dans des lieux publics, ce qui m’intéresse c’est de concevoir mes tampons, pas tellement leur usage. Il y a en effet des points communs entre le pochoir et le tampon, c’est un genre de dessin pré-contraint. Dans un autre registre je m’intéresse aussi aux normographes, j’ai un projet de fabrication qui va dans ce sens. Le pochoir c’est à l’étude, je me suis équipé d’une graveuse laser qui permet de faire des découpes très compliquées sur du carton fort, et de les produire en petite série.
S : Originaire du Pays-Basque, tu as réalisé un ensemble de tampons représentant un affrontement entre indépendantistes et gardes mobiles dans les rues du Petit Bayonne. Quelle est ta relation avec le Pays Basque ?
T : Quasi nulle aujourd’hui, je n’y passe plus que très rarement. Je suis attaché à ma ville natale, comme tout le monde, mais je ne m’imagine pas une seconde retourner y vivre.
Le tampon en question c’est un souvenir d’enfance. Je voulais faire un tampon qui permette de représenter une rue de Bayonne, le côté biscornu et branlant des immeubles s’y prête bien. J’ai dessiné de mémoire, sans photo, et la manifestation nationaliste est venue d’elle-même, après que j’aie dessiné les colombages et les arceaux.
S : Sans rapport avec la question précédente, chez Spasme ! On aime la fraude. T’es-tu déjà amusé à copier des tampons administratifs (je ne parle pas de tes parodies, mais bien de copies exactes).
T : L’usage de faux est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 40.000 euros d’amende, donc non, pas de fraude.
S : Niveau matériel tu sembles bien équipé. Quels outils devrait se procurer en premier un apprenti tampographe ? Donnes-tu des « cours » de fabrication dans ton atelier ?
T : Qu’il se démerde.
S : On a vu différents types de tampons : des tampons avec des slogans, des copies d’œuvres connues, des ensembles qui fonctionnent par coffrets, etc… Que prépares-tu à l’avenir ?
T : J’en sais rien, je fonctionne avec une visibilité de quatre semaines. Pour le moment je refais mon atelier.
Propos recueilli par M.
Le Tampographe fait des tampons vous l’avez compris, mais il tient aussi un blog et celui-ci vaut le détour. C’est complètement fouillis et c’est cela qui en fait le charme. Outre la présentation de ses nouvelles productions vous trouverez des billets corrosifs sur des sujets variés allant des salons du livre où il est parfois invité, à la vie des rats dans son atelier, en passant par la présentation de sa cousine pratiquant le levé de bite (discipline de la force basque…). Vous tomberez sur des safaris-photos à la recherche des plus belles barbes de syndicalistes lors du 1er mai ou encore un relevé des noms ridicules figurant sur les tombes du Père Lachaise. Mention spéciale pour l’un de ses derniers articles où il raconte avoir vu un “soupeur” dans les rues de Paris. Je vous laisse chercher ce que c’est par vous-même, afin que vous puissiez en savourer pleinement (si je puis dire) la définition…
Pour aller zyeuter tout ça c’est sur : http://le-tampographe-sardon.blogspot.fr
Boutique en ligne : http://letampographe.bigcartel.com/
Brian et ses Briannerie – Épisode 2 : révélation
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Spasme ! #8 sort le 22 novembre !
J’ai vu un concert de punk dans une ville FN
Lorsque j’ai vu que les Ramoneurs de Menhirs passaient pas trop loin de chez nous, je me suis dit que ça serait une bonne occasion d’aller les voir. J’étais tout de même perplexe concernant la ville où le concert avait lieu. Bollène, ville dirigée par Marie-Claude Bompard, de la Ligue du Sud, parti d’extrême droite regroupant des anciens du FN, ne semble pas forcément être la plus punky…
L’entrée dans Bollène vaut déjà des points à elle seule. Nous prenons le rond-point à la sortie de l’A9 et passons l’avenue Salvador Allende pour prendre l’avenue Jean Moulin, celle sur laquelle se trouve la salle Georges Brassens où a lieu le concert. On roule quelques centaines de mètres pour constater que la salle est sur notre gauche, on tourne donc au rond-point Lucie Aubrac et on se gare sur le bord de la rue Jules Ferry. Si une ou un bollènologue venait à nous lire, j’aimerais avoir une petite explication à propos des noms des rues et de cette salle dans cette ville faf. (On me dit dans mon oreillette qu’il s’agit de vestiges de l’époque coco de Bollène.)
Rappelons qu’à la commémoration de l’appel du 18 juin en 2012 la maire Bompard avait fait interdire le Chant des Partisans. On peut s’en foutre des commémorations diverses, cet événement en disait quand même long…
Enfin bon on s’égare un peu là, place au concert !
21h30, le parking est plein. Avec ma dulcinée nous scrutons les abords de la salle à la recherche de Rnest et Dé2. Personne à l’horizon, donc je tente de les appeler vu qu’on devait se retrouver à ce concert, mais pas de réponse. Pour le coup nous passons par la case « bar » histoire de nous mettre en jambes. Le demi de base est à 2,50€, ça pique un peu pour un concert punk… Heureusement les deux gars de la sécurité à l’entrée sont plutôt coulants et ne regardent pas trop le contenu des sacs.
Nous arrivons durant le set de Panika qui remplace les Bouilleurs de Cru. Ne connaissant aucun des deux groupes je ne pourrais pas comparer. Ils peinent un peu à faire décoller l’ambiance et ont un peu l’air de se faire chier sur la fin. Ça ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Petite pause dehors où il y a pas mal de monde. Loran, le guitariste des Ramoneurs sort de son camion qui est juste à côté de nous. J’en profite pour lui glisser un Spasme !.
On teste de rappeler les collègues, mais toujours rien… Ça commence à ressembler à un lapin.
C’est l’heure de Fiction Romance que je ne connaissais pas. Ils envoient direct le bois. J’ai pas eu l’impression qu’on risquait la méningite à trop réfléchir pendant leur chansons, ce qui pour moi n’est pas un reproche. On a vite fait de reprendre les chœurs présents dans bon nombre de leurs chansons. Notons la reprise de Jouer avec le feu des Shériff dont le refrain est un de mes préférés dans le punk français (J’aime jouer avec le feu / Mais j’aime pas me brûler!). De toute façon j’aime à peu près tous les morceaux des Shériff. Les côtés pas super revendicatifs, looser et un peu lâches me plaisent beaucoup.
La température dans la salle monte au sens propre comme au figuré et ça commence à sentir franchement la sueur. Nous décidons de ressortir un peu à l’air frais et c’est de dehors qu’on entend le set se terminer. Dernière tentative pour appeller des deux copains. Toujours rien, c’est officiel, ils ne sont pas venus. Je tente un SMS qui dit “Bandes de faux punks”, mais pas de réaction. Le lendemain, j’apprendrai qu’ils étaient “fatigués”…
23h30 ou peut-être minuit, nous sommes de nouveau dans la salle et les Ramoneurs sont sur scène, prêts à commencer. Je dois bien l’avouer : j’ai beau aimer le délire trad/punk, à la longue à écouter à la maison, je trouve que leurs morceaux se ressemblent et le biniou me fatigue vite. Par contre, en live, l’énergie de cette fest-noz à crêtes ne se discute pas. Le pogo démarre direct devant la scène et ne s’arrêtera pas du concert.
Accompagnant la bombarde et le biniou on retrouve bien les sons de gratte et la boîte à rythme qui ont fait le succès des Bérus en leur temps.
On relèvera deux chansons sur Notre-Dame-des-Landes que le groupe ne peut que défendre vu leur proximité géographique et politique avec le mouvement de résistance qui s’est développé face à l’ « Ayraultport ».
La reprise de If The Kids Are United des Sham 69 a fait son petit effet, tout comme le classique Bella Ciao. Aux deux tiers du concert Loran annonce une demi-heure de reprise des Bérus, ce que visiblement beaucoup attendaient. Les Ramoneurs ont donc envoyé les « tubes » : Vive le Feu, Hélène et le Sang, Ibrahim, Protesta, Petit Agité, et j’en passe. On pouvait pourtant ressentir ce moment un peu comme un passage « forcé ». Plusieurs fois dans le concert on aura remarqué l’agacement de la part de Loran face à la demande d’une partie du public qui vient parce qu’il veut voir les Bérurier Noir plus que les Ramoneurs de Mehnirs. Il sortira d’ailleurs à un mec : « Les Bérus c’est comme le LSD, c’est pas bon quand on reste bloqué ! ». Plus tard, après qu’on ait entendu dans le public le célèbre refrain : « La Jeunesse emmerde le Front National ! », il rétorque : « Depuis le temps, si la jeunesse l’emmerdait vraiment le Front National, on n’en serait pas là ».
Bref, on sent qu’il souhaiterait simplement que les gens arrêtent de le ramener à ce qu’il a fait dans les années 80 et considèrent un peu plus ce qui se fait aujourd’hui avec les Ramoneurs. Malheureusement pour lui c’est ça la célébrité.
À la fin le groupe repart sur ses compos. La fatigue commence à se faire sentir et nous décidons de décoller vers 2 heures du mat’ (ils auront joué plus de deux heures). Alors oui je me suis foutu de la gueule des mes collègues qui ne sont pas venus parce qu’ils étaient fatigués, mais là c’est différent donc allez vous faire foutre.
En conclusion, on pourra retenir que l’ambiance était bonne et que les Ramoneurs de Menhirs gagnent clairement à être vus en concert. Le mélange qu’ils ont réussi à concocter entre musique traditionnelle bretonne et musique punk fonctionne bien, malgré un côté parfois un peu répétitif.
Ça m’a agréablement rappelé les années où on vivait au Pays Basque avec Acido-basique. Ce soir-là à Bollène-la-Brune on a retrouvé un peu de l’énergie que savent si bien dégager les groupes venant de ce genre de coin de la France et c’est toujours ça de pris !■
M.