Les sauvetages de l’extrême : votre PC au four !

fernandel four pas trop cuiteDans le précédent numéro nous avons vu comment faire revenir d’entre les morts un disque dur endommagé. Ce coup-ci c’est du côté du cimetière des cartes graphiques que nous allons regarder. Vous aurez peut-être du mal à croire cette astuce pourtant elle fonctionne.

Dans un PC la carte graphique sert à afficher tout ce que vous voyez à l’écran. Vous comprendrez que lorsqu’elle est en rade ça pose rapidement problème. Dans les PC fixes il est souvent possible de la changer. Cependant cela coûte cher et on ne peut pas forcément le faire tout de suite. Par ailleurs, il n’y a parfois pas de carte graphique à proprement parler, mais uniquement un chipset graphique (le GPU), c’est-à-dire une simple puce thermo-collée à la carte mère de l’ordinateur. C’est le cas des ordinateurs portables et des ordinateurs de bureau d’entrée de gamme. Là le problème prend une toute autre ampleur, car il veut dire que la carte mère est foutue donc le portable (et parfois le fixe) aussi.

Ce souci m’est tombé dessus avec un pc portable Dell 1558. Le hic avec les portables (Dell ou autres) c’est qu’ils ont tendance à chauffer rapidement, surtout si comme moi vous aimez jouer. Après un an et demi de bon et loyaux services, soit 6 mois après la fin de la garantie, le PC a commencer à planter en faisant des écrans bleus de la mort ( ou BSOD, Blue Screen Of Death, selon l’appelation anglophone). Si ce type d’erreurs peut venir de tout un tas de choses, le problème de chipset graphique s’est confirmé lorsque des bugs d’affichage sont apparus notamment dans les moments d’utilisation intenses du GPU.
Pour remédier à cela (momentanément, j’insiste), j’ai adapté une astuce conseillée pour les cartes graphiques séparées de la carte mère.

certifiedCas d’une carte graphique séparée de la carte mère :
1/Éteignez et débranchez le PC.
2/Repérez la carte graphique et débranchez-la de la carte mère.
3/Si la carte graphique comporte une coque en plastique avec des ventilateurs, démontez tout.
4/Une fois le circuit imprimé dépouillé au maximum, emballez dans du papier aluminium tous les connecteurs en plastique.
5/Mettez la carte dans un four chauffé à 180° pendant 5min.
6/Remontez le tout.

Cas d’un PC portable (ou chipset intégré à la carte mère) :
1/Éteignez et débranchez le PC.
2/Démontez l’ordinateur. Pour les portables on peut parfois trouver la procédure de démontage sur le site du constructeur. Cela peut éviter de casser des fixations en plastique en faisant le bourrin (comme moi).
3/Sortez la carte mère.
4/Retirez tout ce qui peut l’être : processeur, barrettes de RAM, carte WIFI, carte PCI Express et surtout, surtout, RETIREZ LA PILE DU BIOS !!!
5/Recouvrez d’alu tous les connecteurs en plastique.
6/Mettez la carte mère dans un four chauffé à 180° pendant 5min.
7/Remontez le tout.

Normalement, à condition d’y aller mollo vous devriez pouvoir utiliser l’ordinateur en attendant de trouver une solution durable.

D’où vient le problème ?
En surchauffant, la puce graphique se dessoude légèrement du circuit imprimé. Le passage au four va permettre de ramollir la résine qui fixe le composant et va le remettre d’aplomb. Nous reproduisons finalement artisanalement le procédé effectué en usine lors du montage du PC. Si la manip’ impressionne elle fonctionne pourtant très bien à condition de ne pas laisser brûler la carte. N’en demandez cependant pas trop à l’ordinateur sinon il recommencera à avoir des problèmes. Cette astuce de dernier recours m’a permis d’avoir une machine six mois supplémentaires, en refaisant tout de même une petite dizaine de fois ce bricolage. Le dernier coup j’ai laisser le circuit trop longtemps et des connecteurs et composants s’en sont décrochés tout seuls…■

Octobit

Le Sac à Vomi : Le Crédit Agricole n’aime pas les clodos (quelle surprise !) [Angoulème edit]

Le Sac à Vomi, comme son nom l’indique, recueille tout ce que l’on vomit. Entre deux soubresauts un rire peu s’inviter, mais que l’on ne s’y trompe pas : c’est un rire jaune, comme la bile.

EDIT : Tout le monde s’excite en ce moment pour des grillages autour de bancs sensés être publics à Angoulème (ils ont en fait là pour empêcher les casses à la voiture bêlier). Pourtant cela fait bien longtemps que le mobilier urbain anti-SDF existe. Mais là c’est différent, la fonction du dispositif est un peu trop évidente et puis en période de Noël, ça fait tâche. Comme quoi c’est surtout la mauvaise conscience qui gène. L’occasion pour nous de ressortir ce Sac à Vomi.

IMG_20131029_154215_0IMG_20131029_154220_0Depuis plus de deux ans, l’agence du Crédit Agricole d’Avignon des Halles a installé ces grilles anti-clodos. Cela nous rappelle une vidéo sortie en 2004 intitulée Le Repos du Fakir. Elle apportait un regard sarcastique sur ce type de dispositif.

Le Sac à Vomi : petites annonces du Chasseurs Français (1966)

Le Sac à Vomi, comme son nom l’indique, recueille tout ce que l’on vomit. Entre deux soubresauts un rire peu s’inviter, mais que l’on ne s’y trompe pas : c’est un rire jaune, comme la bile.

Deux magnifiques annonces matrimoniales, et une publicité tout ce qu’il y a de plus ringard. Sur cette dernière on notera que les innombrables publicités du Net sur le mode « argent facile » n’ont rien de nouveau.

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Le Sac à Vomi : Bombassitude par Sephora

Le Sac à Vomi, comme son nom l’indique, recueille tout ce que l’on vomit. Entre deux soubresauts un rire peu s’inviter, mais que l’on ne s’y trompe pas : c’est un rire jaune, comme la bile.

Sephora-bombassitudeCette pub n’est pas toute récente puisqu’il s’agit de la campagne d’affichage de 2012 de Sephora, cependant elle trouve parfaitement sa place ici !

FAIS PÉTER LES WATTS COUSIN ! 2/2

Par ce petit tutoriel je vais essayer de vous transmettre une passion, la lutherie. Ici il ne s’agira pas de la lutherie des instruments du quatuor. Nous allons construire une Cigare box guitare. Le nom n’est pas une image, une boîte de cigare sera utilisée pour caisse de résonance.

Le matériel:
– une boîte de cigare de volume assez important. Disons que 30cm de long sur 20 de large c’est top. La hauteur importe moins.
– du bois pour le manche le chevalet (et le sillet de tête)
– des frettes (c’est les barrettes métalliques)
– des mécaniques de guitare folk (en métal)
– du vernis
– un peu d’électronique (disque piezzo et prise jack 6,35mm)
– cordes pour guitare folk
– un boulon ou un morceau d’os

Les outils :
– outils pour le bois (scie, scie japonaise, scie à chantourner, papier à poncer, racloir, ciseaux, perceuse, serre-joints, rabot…)
– un réglet
– colle à bois
– fer à souder

cigar-boxC’est un instrument accordé de manière ouverte c’est-à-dire que les cordes frottées à vide forment un accord (open de ré ou de sol). L’instrument est souvent posé sur les genoux et joué au bottle neck (cylindre en verre ou métallique). On l’utilise principalement dans la musique blues. Je vous invite à aller sur internet pour écouter et voir ce que ça peut donner.

Si vous vous dites que ça ne résonnera pas des masses vous ne vous trompez pas et c’est bien pour ça qu’on y ajoutera un petit capteur. Dans le numéro 2 de Spasme ! un tuto sur la fabrication d’un amplificateur avait été publié, il conviendra pour cet instrument.

La première chose à faire est d’aller voir plusieurs buralistes et leur demander s’ils ont la boîte à cigare (vide) qui va bien. Il est important d’avoir la boîte avant de commencer car les cotes en dépendront.

Choisissez votre bois pour le manche. J’ai vu des personnes utiliser du sapin mais je vous le déconseillerai. Bien que ce soit un des bois les moins chers et des plus faciles à travailler, il peut facilement bouger sous la tension des cordes avec le temps. Préférez un bois plus dur (cèdre, frêne, noyer, chêne pourquoi pas,…) à vous de voir. Le manche traversera la boîte de part et d’autre.

Abordons la notion du diapason. C’est la distance entre les deux points de tension des cordes. C’est-à-dire entre le sillet de tête et le chevalet. La longueur du manche dépendra donc du diapason. Afin que l’octave de la corde à vide soit juste et se retrouve à la 12ème case (comme sur toutes guitares) il faut que la longueur entre le sillet de tête et la 12ème frette corresponde à la longueur du diapason divisée par 2.
Exemple: Le diapason choisi est de 630mm 630/2= 315mm.
Il faudra donc impérativement que la distance entre sillet de tête et la 12eme frette soit de 31,5 cm. Sachez que le chevalet doit idéalement être placé au 1/3 (en partant du cul) de la boîte. À partir de ces infos vous pouvez déjà placer le futur manche sur la caisse et mesurez, tracez. Repérez les emplacements du chevalet, du sillet de tête, de la frette 12,…

Une fois que tout est repéré et bien clair dans votre tête, commencez à travailler le manche. Choisissez si vous voulez un manche arrondi ou rectangulaire pour plus de stabilité sur les genoux, la forme de la tête (en fonction des mécaniques choisies). Pour profiler le manche comme vous le souhaitez, munissez vous d’un racloir d’un rabot et de papier à poncer. En fonction du bois choisi, vous trouverez le bon outil. Pour la tête, une scie à chantourner, une défonceuse ou un rabot. C’est à vous d’en décider en fonction de vos contraintes. Voici un dessin du manche de profil pour vous donner une idée de comment il peut être fait simplement.

Il est temps de placer les frettes sur votre instrument. Cette étape peut être assez compliquée pour un novice mais elle n’est pas indispensable. Si vous voulez jouer uniquement au bottle neck, pas forcement besoin de fretter le manche. Des traits de repère suffiront puisque les cordes ne seront pas pincées mais effleurées. Si vous tenez à en jouer comme d’une guitare, il vous faudra placer les frettes. Si vous êtes dans une ville, les magasins de musique peuvent en avoir ou vous rediriger vers les luthiers. De la frette Jumbo basique et pas chère fera l’affaire. Sinon, internet.

Afin de calculer l’espacement entre chacune d’elles je vous conseille vivement d’utiliser un des petits programmes existant sur internet. Tapez “calcul frette” et vous trouverez. Il vous suffit d’indiquer la longueur du diapason et la machine s’occupe du reste. Le frettage d’une guitare s’opère sur une pièce en ébène ou en palissandre appelée la touche. Sur la cigare box elle n’est pas obligatoire. A vous d’en décider. Pour ce, repérez par des traits bien tracés l’axe de chaque frette puis avec une cale qui servira de guide sciez le manche ou la touche (selon ce que vous aurez choisi) à 3mm de profondeur. La scie utilisée est une scie japonaise car la voie est très fine (0,6mm). Mettez une goutte de super glu dans la fente et posez la frette puis tapez dessus avec une cale en bois et un petit marteau. Servez-vous d’une tenaille pour couper le bout de frette qui dépasse. Une fois toutes les frettes posées, afin qu’elle ne dépassent pas d’un poil du bois, utilisez une meule ou une lime et du papier de verre avec une cale, le résultat sera parfait.

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Revenons à la boîte de cigare. L’axe central doit être tracé sur le couvercle ou le fond. Vous pouvez choisir d’utiliser le couvercle de la boîte comme dessus de guitare. Le manche sera fixé dessus et vous pourrez toujours ouvrir la boîte même après montage des cordes. Pour des questions de solidité il est parfois préférable d’utiliser le fond de la boîte et même de renforcer les angles par des petits tasseaux collés. Jugez en fonction de votre boîte. Le passage du manche est repéré. Avec une scie et un couteau à bois, découpez des deux côtés l’ouverture ce qui permettra au manche de passer dedans. Si tout est bon, vous pouvez coller. Utilisez des serre-joints et si nécessaire des cales afin d’éviter tout glissement.

Profitez du temps de sèchage pour façonner le sillet de tête et le chevalet. Le sillet peut être taillé dans de l’os. Perso j’ai tapé dans du tibia de bœuf que mon boucher m’a gentiment découpé. Il faut le faire bouillir puis sécher. Si vous possédez un étau ce sera facile de le bloquer pour découper des “lamelles” avec une scie à métaux. Le chevalet est taillé dans du bois dur avec un ciseau. Un dessin vous montre une forme. Sinon simplement prendre un boulon et le décapiter. Vous avez votre chevalet. Il faut qu’il soit assez haut et sous la tension des cordes il ne sera pas nécessaire de le coller. Vous devrez tracer un trait qui restera sur la boîte afin de repérer l’emplacement puis au montage des cordes bien le positionner. Vous l’aurez compris, le pas de vis permettra aux cordes de bien se tenir.

Il reste à percer des trous au diamètre des mécaniques sur la tête et d’autres de 3mm (maximum) au cul du manche pour passer les cordes. Avant de fixer les mécaniques, choisissez un vernis et passez-y quelques couches en prenant soin de poncer entre chaque couche avec un papier à grain très fin ou à la laine d’acier 000. Vous avez votre instrument!

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Maintenant il faut pouvoir l’amplifier. Il vous faut un capteur et une prise jack 6,35mm. La méthode à pas cher consiste à récupérer un disque piezzo ou d’en acheter un. On en récupère dans les cartes postales musicales. C’est cette chose qui fait le bruit agaçant, oui. Entre les deux feuilles de carton le disque piezzo est dans un gabarit en plastique qui sert de résonateur quand il est utilisé comme haut-parleur. Vous l’utiliserez comme capteur alors vous pouvez le déloger du plastique et souder le fil (rouge) qui part du cercle central du piezzo au point chaud (Tip), la patte la plus courte de la prise jack 6,35mm. Faire une soudure avec l’autre fil jusqu’au connecteur masse (sleeve) de la prise.

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Percez une dernière fois la boîte au diamètre de la prise jack pour la fixer. Collez le disque dans la boîte à côté du manche. Le plus proche possible du chevalet est généralement le mieux car c’est le point de transmission des vibrations. Collez avec du double face pour pouvoir comparer en écoutant chaque endroit. Au mieux vous pourrez le coller avec un point de glu.■

par Bokum.

J’ai vu un concert de punk dans une ville FN

Lorsque j’ai vu que les Ramoneurs de Menhirs passaient pas trop loin de chez nous, je me suis dit que ça serait une bonne occasion d’aller les voir. J’étais tout de même perplexe concernant la ville où le concert avait lieu. Bollène, ville dirigée par Marie-Claude Bompard, de la Ligue du Sud, parti d’extrême droite regroupant des anciens du FN, ne semble pas forcément être la plus punky…

L’entrée dans Bollène vaut déjà des points à elle seule. Nous prenons le rond-point à la sortie de l’A9 et passons l’avenue Salvador Allende pour prendre l’avenue Jean Moulin, celle sur laquelle se trouve la salle Georges Brassens où a lieu le concert. On roule quelques centaines de mètres pour constater que la salle est sur notre gauche, on tourne donc au rond-point Lucie Aubrac et on se gare sur le bord de la rue Jules Ferry. Si une ou un bollènologue venait à nous lire, j’aimerais avoir une petite explication à propos des noms des rues et de cette salle dans cette ville faf. (On me dit dans mon oreillette qu’il s’agit de vestiges de l’époque coco de Bollène.)
Rappelons qu’à la commémoration de l’appel du 18 juin en 2012 la maire Bompard avait fait interdire le Chant des Partisans. On peut s’en foutre des commémorations diverses, cet événement en disait quand même long…
Enfin bon on s’égare un peu là, place au concert !

21h30, le parking est plein. Avec ma dulcinée nous scrutons les abords de la salle à la recherche de Rnest et Dé2. Personne à l’horizon, donc je tente de les appeler vu qu’on devait se retrouver à ce concert, mais pas de réponse. Pour le coup nous passons par la case « bar » histoire de nous mettre en jambes. Le demi de base est à  2,50€, ça pique un peu pour un concert punk… Heureusement les deux gars de la sécurité à l’entrée sont plutôt coulants et ne regardent pas trop le contenu des sacs.
Nous arrivons durant le set de Panika qui remplace les Bouilleurs de Cru. Ne connaissant aucun des deux groupes je ne pourrais pas comparer. Ils peinent un peu à faire décoller l’ambiance et ont un peu l’air de se faire chier sur la fin. Ça ne me laissera pas un souvenir impérissable…
Petite pause dehors où il y a pas mal de monde. Loran, le guitariste des Ramoneurs sort de son camion qui est juste à côté de nous. J’en profite pour lui glisser un Spasme !.
On teste de rappeler les collègues, mais toujours rien… Ça commence à ressembler à un lapin.

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C’est l’heure de Fiction Romance que je ne connaissais pas. Ils envoient direct le bois.  J’ai pas eu l’impression qu’on risquait la méningite à trop réfléchir pendant leur chansons, ce qui pour moi n’est pas un reproche. On a vite fait de reprendre les chœurs présents dans bon nombre de leurs chansons. Notons la reprise de Jouer avec le feu des Shériff dont le refrain est un de mes préférés dans le punk français (J’aime jouer avec le feu / Mais j’aime pas me brûler!). De toute façon j’aime à peu près tous les morceaux des Shériff. Les côtés pas super revendicatifs, looser et un peu lâches me plaisent beaucoup.
La température dans la salle monte au sens propre comme au figuré et ça commence à sentir franchement la sueur. Nous décidons de ressortir un peu à l’air frais et c’est de dehors qu’on entend le set se terminer. Dernière tentative pour appeller des deux copains. Toujours rien, c’est officiel, ils ne sont pas venus. Je tente un SMS qui dit “Bandes de faux punks”, mais pas de réaction. Le lendemain, j’apprendrai qu’ils étaient “fatigués”…

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23h30 ou peut-être minuit, nous sommes de nouveau dans la salle et les Ramoneurs sont sur scène, prêts à commencer. Je dois bien l’avouer : j’ai beau aimer le délire trad/punk, à la longue à écouter à la maison, je trouve que leurs morceaux se ressemblent et le biniou me fatigue vite. Par contre, en live, l’énergie de cette fest-noz à crêtes ne se discute pas. Le pogo démarre direct devant la scène et ne s’arrêtera pas du concert.
Accompagnant la bombarde et le biniou on retrouve bien les sons de gratte et la boîte à rythme qui ont fait le succès des Bérus en leur temps.
On relèvera deux chansons sur Notre-Dame-des-Landes que le groupe ne peut que défendre vu leur proximité géographique et politique avec le mouvement de résistance qui s’est développé face à l’ « Ayraultport ».
La reprise de If The Kids Are United des Sham 69 a fait son petit effet, tout comme le classique Bella Ciao. Aux deux tiers du concert Loran annonce une demi-heure de reprise des Bérus, ce que visiblement beaucoup attendaient. Les Ramoneurs ont donc envoyé les « tubes » : Vive le Feu, Hélène et le Sang, Ibrahim, Protesta, Petit Agité, et j’en passe. On pouvait pourtant ressentir ce moment un peu comme un passage « forcé ». Plusieurs fois dans le concert on aura remarqué l’agacement de la part de Loran face à la demande d’une partie du public qui vient parce qu’il veut voir les Bérurier Noir plus que les Ramoneurs de Mehnirs. Il sortira d’ailleurs à un mec : « Les Bérus c’est comme le LSD, c’est pas bon quand on reste bloqué ! ». Plus tard, après qu’on ait entendu dans le public le célèbre refrain : « La Jeunesse emmerde le Front National ! », il rétorque : « Depuis le temps, si la jeunesse l’emmerdait vraiment le Front National, on n’en serait pas là ».
Bref, on sent qu’il souhaiterait simplement que les gens arrêtent de le ramener à ce qu’il a fait dans les années 80 et considèrent un peu plus ce qui se fait aujourd’hui avec les Ramoneurs. Malheureusement pour lui c’est ça la célébrité.

À la fin le groupe repart sur ses compos. La fatigue commence à se faire sentir et nous décidons de décoller vers 2 heures du mat’ (ils auront joué plus de deux heures). Alors oui je me suis foutu de la gueule des mes collègues qui ne sont pas venus parce qu’ils étaient fatigués, mais là c’est différent donc allez vous faire foutre.

En conclusion, on pourra retenir que l’ambiance était bonne et que les Ramoneurs de Menhirs gagnent clairement à être vus en concert. Le mélange qu’ils ont réussi à concocter entre musique traditionnelle bretonne et musique punk fonctionne bien, malgré un côté parfois un peu répétitif.
Ça m’a agréablement rappelé les années où on vivait au Pays Basque avec Acido-basique. Ce soir-là à Bollène-la-Brune on a retrouvé un peu de l’énergie que savent si bien dégager les groupes venant de ce genre de coin de la France et c’est toujours ça de pris !■

M.